
À l'occasion du 1er anniversaire de son entrée en vigueur, le président Hassan Rohani a déclaré, mardi à Téhéran, que Donald Trump ne pourrait pas annuler l’accord sur le nucléaire iranien.
L’Iran ne "renégociera" pas l'accord nucléaire si le président élu américain Donald Trump en fait la demande, a déclaré mardi 17 janvier le président iranien Hassan Rohani lors d'une conférence de presse à Téhéran, organisée à l’occasion du 1er anniversaire de l’entrée en vigueur de l’accord.
"Le président élu [des États-Unis, NDLR] a montré qu'il n'était pas heureux de cet accord nucléaire, le qualifiant de pire accord jamais signé. Ce ne sont que des slogans. Je ne pense pas qu'il puisse faire grand-chose une fois entré à la Maison Blanche", a-t-il asséné.
Et de poursuivre : "L'accord nucléaire est terminé, il a été approuvé au Conseil de sécurité de l'ONU et est devenu un document international. C'est un accord multilatéral et cela n'a pas de sens de vouloir le renégocier", a déclaré Hassan Rohani en réponse à une question sur une éventuelle demande du milliardaire américain en ce sens.
Dans un entretien donné lundi aux quotidiens allemand Bild et britannique The Times, le président élu des États-Unis, qui entrera en fonction vendredi, voyait cet accord comme "un des pires jamais conclus, (...) un des plus stupides", tout en refusant de dire s'il comptait ou non le remettre en cause.
Lors de la campagne électorale, très suivie en Iran, celui qui deviendra vendredi le 45e président des États-Unis a menacé de "déchirer" cet accord ou de le renégocier.
Lors de son audition devant le Sénat, Rex Tillerson, désigné par Donald Trump pour diriger le département d'État, a déclaré la semaine dernière qu'il préconiserait que l'accord soit "totalement passé en revue".
Les États-Unis ne sont que l'une des six puissances à avoir négocié et signé en juillet 2015 avec l'Iran le Plan d'action commun (JPOA), auquel sont aussi associées la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. L'accord a été en outre appuyé par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Avec AFP et Reuters