
François Hollande participe ce week-end à Bamako au 27e sommet Afrique-France "pour le partenariat, la paix, et l'émergence", l'occasion d'un bilan de sa politique africaine dominée par l'intervention armée au Mali depuis janvier 2013.
À l'invitation de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, François Hollande est arrivé dès vendredi à Bamako pour le dernier sommet France-Afrique de son mandat. Dans une capitale malienne placée sous haute sécurité, le président français aura à cœur de dresser le bilan de sa politique africaine, marqué par l'intervention au Mali, le lancement de l'opération Sangaris en République centrafricaine et la hausse de l'aide au développement. Plus de 35 chefs d’États et de gouvernement sont attendus.
"Pour son dernier sommet François Hollande devrait mettre l'accent sur les succès de sa politique en matière de lutte contre le terrorisme", estime Jean-Karim Fall, envoyé spécial de France 24 au sommet.
Même si l'organisation de ce sommet est en soi une victoire dans un pays en guerre contre le jihadisme, il est difficile de dresser un bilan positif tant la situation sécuritaire reste fragile, surtout dans le nord et le centre.
"Nous avons encore des efforts à faire"
"Au Mali, nous sommes intervenus en janvier 2013 et nous avons pu éviter que ce pays tombe aux mains des jihadistes. Aujourd'hui, nous avons encore des efforts à faire pour mener à bien l'application des accords d'Alger et assurer la sécurité de l'ensemble de la zone du Sahel, déclarait jeudi François Hollande dans ses vœux au corps diplomatique.
La France devrait demander un renforcement des moyens de la Minusma (Mission des Nations Unies au Mali), qui a déployé 11 000 casques bleus aux côtés d'un millier de soldats français dans le cadre de l'opération antiterroriste régionale Barkhane, et des forces maliennes.
Le Mali est devenu l'un des théâtres les plus meurtriers pour l'Onu, dont plus d'une centaine d'hommes ont été tués depuis juillet 2013. Seize soldats français ont été également tués depuis le déclenchement de l'opération Serval, en 2013.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a chaleureusement remercié François Hollande pour l'engagement militaire de la France au Mali, rapport Jean-Karim Fall.
Un volet économique
Outre la sécurité, on parlera développement, immigration et lutte contre le réchauffement climatique.
François Hollande devrait annoncer une enveloppe annuelle supplémentaire d'un milliard d'euros par an pour des projets de développement sur le continent, soit une augmentation de 25 % en trois ans pour l'agence française du développement (AFD). Un fonds d'investissement franco-africain à destination des PME doté de 76 millions d'euros devrait également être créé.
Avec Reuters