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Côte d'Ivoire: le président Ouattara limoge ses chefs de l'armée, de la police et de la gendarmerie

Au lendemain d'un accord sur l'amélioration des conditions de vie des soldats à l'origine d'une mutinerie, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a limogé, lundi, ses chefs de l'armée, de la gendarmerie et de la police.

C'est un nouveau signal fort que vient d'adresser le président ivoirien, Alassane Ouattara, aux soldats à l'origine d'une mutinerie. Lundi 9 janvier, il a démis de leurs fonctions ses chefs de l'armée, de la gendarmerie et de la police, a annoncé la présidence ivoirienne.

Le président a signé "trois décrets mettant fin aux fonctions du général Soumaïla Bakayoko, en qualité de chef d'état-major général des forces armées de Côte d'Ivoire, du général Gervais Kouakou kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, et du directeur général de la police Bredou M'Bia". Ces chefs sont respectivement remplacés par le général Sékou Touré, nouveau chef d'état-major des forces armées de Côte d'Ivoire, du général Nicolas Kouadio Kouakou pour la gendarmerie et du commissaire Youssouf Kouyaté pour la police.

Daniel Kablan Duncan nommé vice-président

Cette vague de limogeages intervient au lendemain d'un accord conclu entre la présidence ivoirienne et les soldats mutins, qui pendant deux jours ont paralysé Bouaké, deuxième ville du pays et d'autres agglomérations. Ces derniers réclamaient le paiement de primes, des augmentations de salaires, une promotion plus rapide entre les grades et des logements.

Quelques heures avant l'annonce de ces limogeages, le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, avait présenté sa démission et celle de son gouvernement. Ce dernier a été nommé mardi 10 janvier, vice-président de Côte d'Ivoire, un poste nouvellement créé par la Constitution promulguée en novembre. Daniel Kablan Duncan est "un grand serviteur de l'Etat", a déclaré Allasane Ouattara devant les députés ivoiriens réunis en session extraordinaire.

Avec AFP