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La Ville de San Francisco n'entend pas laisser Donald Trump fouler ses valeurs

San Francisco a adopté mi-novembre une résolution contre le président élu des États-Unis. Droits des femmes et des homosexuels, ouverture sur le monde et la diversité... la ville californienne a du mal à voir en Donald Trump "son" président.

Les promesses sulfureuses de Donald Trump durant la campagne présidentielle et les jours qui ont suivi son élection soulèvent des craintes de nombreux Américains. C'est peu dire lorsque l'on habite en Californie et encore plus à San Francisco, ville multiculturelle (plus d'un tiers d'étrangers) et profondément libérale où Hillary Clinton avait obtenu plus de 84 % des voix.

Le Conseil des autorités de surveillance de la ville de San Francisco (appelé Board of Supervisors), à grande majorité démocrate, a décidé de prendre position contre Donald Trump, rapporte France Info. Dans une résolution adoptée à l'unanimité de ses neuf membres le 15 novembre 2016, ils réaffirment les valeurs défendues par la ville californienne et assurent que les directives du 45e président des États-Unis ne pourront pas y porter atteinte.

"Quelles que soient les menaces proférées par le président élu, San Francisco restera une ville sanctuaire ; nous ne tourneront pas notre dos aux hommes et aux femmes d'autres pays qui ont fait la grandeur de cette ville (...) Il y a ici le Golden Gate : nous construisons des ponts, pas des murs", est-il notamment écrit en premier point d'un texte qui en compte onze.

"Le changement climatique n'est pas un hoax"

Pas question non plus de transiger sur les droits des femmes "en matière de santé, au travail ou dans n’importe quel domaine menacé par un homme qui traite les femmes comme des obstacles à rabaisser ou des objets à agresser". Des références claires à la position anti-avortement de Donald Trump et ses accusations d'agressions sexuelles.

Pas question non plus pour le Conseil des autorités de surveillance de la ville de San Francisco de revenir sur le mariage homosexuel en vigueur depuis 2008. "San Francisco n’arrêtera jamais de se battre pour vous", est-il écrit dans la résolution.

Par ailleurs, "le changement climatique n'est pas un hoax, ou complot des Chinois", assènent les fonctionnaires.

C'est peu dire que le nouveau président américain, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier prochain, ne sera pas le bienvenu à San Francisco.

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