!["Requiem pour la pop culture" "Requiem pour la pop culture"](/data/posts/2022/07/21/1658445748_Requiem-pour-la-pop-culture.jpg)
Au menu de cette revue de presse, mercredi 28 décembre, le débat sur la colonisation israélienne et l’impasse diplomatique du processus de paix israélo-palestinien. Des difficultés qui n’empêchent pas certains Palestiniens et Israéliens de dialoguer. Et un requiem pour les stars de la culture pop disparues cette année, dont l’actrice Carrie Fisher.
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Cette revue de presse internationale commence en Israël, où la municipalité de Jerusalem annonce renoncer à la délivrance d'un permis de construire pour 618 logements à Jérusalem-Est, à la demande de Benyamin Netanyahou.
Cette décision intervient après que l'ONU a condamné la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés - une condamnation votée grâce à l’abstention américaine, sur laquelle le secrétaire d’État devrait revenir aujourd’hui, lors d’une conférence de presse cet après-midi, selon The New York Times. Le quotidien parle d’une "tentative de la dernière chance" pour faire avancer le processus de paix. D’après le journal, John Kerry devrait notamment développer les arguments qui ont conduit à l’abstention américaine au Conseil de sécurité, dont le vote reflèterait "le consensus international complet" face à la question de la colonisation israélienne. La résolution de l’ONU ulcère le Premier ministre israélien, dont la réaction préoccupe The Jerusalem Post, qui estime que Benyamin Netanyahou risque de détériorer encore davantage les relations entre son pays et les États-Unis au cours des trois semaines et demi qu’il reste à l’Administration Obama. "Au lieu d’essayer de limiter les dégâts, le Premier ministre est en train d’empirer les choses", critique le journal, qui estime que celui-ci "s’est embarqué dans une offensive diplomatique qui risque d’isoler encore un peu plus Israël, de gaspiller considérablement son crédit diplomatique auprès du Congrès américain et de la prochaine Administration Trump, dans la perspective d’une éventuelle nouvelle résolution anti-israélienne". La réaction outragée de Benyamin Netanyahou est évoquée aussi dans un dessin repris par Courrier International, qui montre l’ONU tirant au lance-pierre sur les colonies israéliennes. "Comment osez-vous?", s’étrangle le Premier ministre israélien.
Malgré les difficultés diplomatiques, le dialogue entre Israéliens et Palestiniens existe. La Croix revient sur le travail accompli par le Forum des familles endeuillées – une association fondée en 1995, qui rassemble à la fois des Israéliens et des Palestiniens ayant perdu un proche dans le conflit. Loin de tout esprit de revanche, ses membres veulent croire qu’un dialogue avec l’autre camp est possible. Lors de leurs rendez-vous, consigne leur est donnée de raconter leur histoire sans parler de politique, et en évitant toute "concurrence victimaire". Les récits sont traduits de l’arabe vers l’hébreu, et inversement. Le jour où La Croix est allé les écouter, Miri, israélienne, a raconté ce qui l’avait poussée à venir: "Les Palestiniens sont nos voisins. On ne choisit pas ses voisins, mais on doit apprendre à vivre avec eux. Et pour cela, il faut les connaître, donc leur parler." La Palestinienne Raja, elle, a dû essuyer les critiques de ses enfants, qui l’accusent de faire de la "normalisation", un terme très répandu parmi les Palestiniens, pour désigner toute forme de relation d’égal à égal avec des Israéliens faisant l’économie d’une dénonciation claire de l’occupation israélienne. Miri et Raja partagent toutes deux le slogan de l’association : "Si eux peuvent choisir la paix, tout le monde le peut".
Il est aussi beaucoup question, ce matin, de la disparition de l’actrice américaine, Carrie Fischer, à l’âge de 60 ans. Cette "enfant de Hollywood", fille de l’actrice Debbie Reynolds, entrée dans la légende grâce à son rôle de princesse Leia dans "Star Wars", a rejoint les étoiles – mais c’est avant tout son "humour et son humanité", que salue The Washington Post. Une femme gentille et authentique, dont les tourments, sa bipolarité et son addiction à la drogue et aux médicaments, sont aussi racontés par Rolling Stone, qui raconte que l’actrice s’était amusée à imaginer sa propre épitaphe : "Carrie Fisher, morte noyée dans le clair de lune, étranglée par son propre soutien-gorge".
Alors que sa disparition intervient deux jours après celle du chanteur George Michael, The Daily Beast évoque un "requiem" pour ceux qui étaient enfants dans les années 1980. "Pour la première génération des junkies de la culture pop, les premiers enfants à avoir été biberonnés aux clips vidéo et à la télé par câble, 2016 aura été exceptionnellement triste", écrit le site, qui rappelle que l’acteur qui incarnait le petit robot R2-D2, Kenny Baker, est lui aussi mort cette année, tandis que The Guardian s’intéresse à l’impact, auprès du public, de ces disparitions. L'année 2016, rappelle le journal, a été aussi marquée par les morts de David Bowie, Prince et Leonard Cohen, des artistes dont la disparition a été fortement ressentie dans une bonne partie de la planète. Pourquoi?, s’interroge The Guardian, qui explique que ce phénomène de deuil par procuration, en quelque sorte, est dû au fait que la mort de ces personnalités publiques, amplifiée par les réseaux sociaux, nous renvoie à notre propre mortalité. "L’industrie du divertissement a largement remplacé les rituels religieux dans beaucoup d’existences", relève le journal, qui estime que cette industrie "s’est elle-même ritualisée, et pris une dimension religieuse, ces dernières années", comme en atteste le succès de la franchise "Star Wars", qui montre aussi à quel point cette évolution est lucrative.
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