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"George Michael, l'idole tourmentée"

Au menu de cette revue de presse, lundi 26 décembre, les massacres commis ce week-end dans le Nord-Kivu, le crash d’un avion militaire russe au-dessus de la mer noire, les menaces de Nétanyahou. Et la mort de George Michael.

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On commence cette revue de presse internationale en République démocratique du Congo, où au moins 22 personnes ont été tués ce week-end dans le Nord-Kivu.
Le Monde évoque un «noël sanglant» au cours duquel au moins 22 civils, effectivement, ont été tués à l’arme blanche dans cette région du nord-est de la RDC, frontalière avec le Rwanda et l’Ouganda. Selon l’administrateur territorial Amisi Kalonda, l’attaque aurait été perpétrée par les Forces démocratiques alliées, une rébellion ougandaise musulmane installée dans la région depuis plus de 20 ans, et accusée par les autorités congolaises d’être responsables des tueries dans la région, selon Le Monde, qui parle d’une «violence aux rouages complexes», face à laquelle le gouvernement congolais et les Casques bleus de la mission de l’ONU au Congo, la Monusco, seraient impuissants. Une violence dont seraient responsables, outres les rebelles qu’on vient de citer, des soldats de l’armée régulière, des combattants d’autres milices locales, sur fond de trafics mafieux, de différents ethniques et de conflits fonciers.
Il est aussi beaucoup question, ce matin, de ce crash aérien, hier, au-dessus de la mer noire, d’un avion militaire russe. Aucun des 92 passagers n’a survécu. L’appareil a disparu des radars après une escale technique à Sotchi, la ville des JO d’hiver 2014, alors qu’il se rendait sur une base aérienne russe, au sud-est de Lattaquié, en Syrie. A son bord se trouvaient 64 membres des chœurs de l’Armée rouge, dont la photo fait la une, de Moskovski Komsomolets, qui évoque «un dimanche noir pour la Russie». Alors qu’une armada a été déployée pour retrouver les débris de l’avion, dont les boîtes noires n’ont pas encore été récupérées – Niezavissimaïa Gazieta parle d’«une des plus graves catastrophes aériennes de l’histoire de la Russie», que les autorités russes attribuent officiellement à une erreur de pilotage ou à un problème technique, excluant l’hypothèse d’un attentat. Cette piste est également citée par le quotidien Izvestia, l’un des plus anciens journaux russes, qui indique que l’accident pourrait être dû à l’obsolescence de l’avion, un Topolev 154. Selon The Moscow Times, l’appareil aurait été mis en service il y a 33 ans, et serait passé en maintenance deux mois avant la catastrophe. Le Tupolev 154, qui a été conçu durant la guerre froide comme une réponse au Boeing 727, et ne vole quasiment plus dans sa version passagers, a déjà été impliqué dans plusieurs accidents, comme celui du 10 avril 2010, dans lequel le chef de l’Etat, et plusieurs responsables polonais, avaient trouvé la mort, dans l’ouest de la Russie. Des faits que ne mentionne pas le site de la télé officielle russe Russia Today, qui rapporte, en revanche, que l’équipage de l’appareil qui s’est crashé hier était «expérimenté», rappelant que le Kremlin a décrété une journée de deuil national pour aujourd’hui.
A la une également, la convocation, hier, de l'ambassadeur des États-Unis en Israël. D’après The Wall Street Journal, cette convocation intervient deux jours après l'adoption, grâce à l'abstention américaine, d'une résolution de l'ONU pour l'arrêt de la colonisation israélienne des Territoires palestiniens. Le quotidien évoque un signe de protestation de la part du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui aurait aussi demandé aux membres de son gouvernement de restreindre leurs déplacements dans les pays qui ont voté en faveur de cette résolution, selon The Jerusalem Post, qui voit dans le vote de vendredi «une méchante réprimande» à l’égard de l’Etat hébreu, et dans la réaction de son Premier ministre, la volonté de faire comprendre, aux détracteurs de sa politique, qu’Israël ne «servira plus de punching ball» au sein des grandes organisations internationales. «Netanyahou vient de jeter le gant, prévient le journal. Et maintenant, nous allons bien voir quels seront les Etat qui souhaitent continuer à bénéficier des prouesses technologiques, en matière de sécurité et de renseignement, d’Israël». «Le monde commence à sauver Israël de lui-même», répond le quotidien de gauche Haaretz. «Le père Noël Obama vient d’offrir un merveilleux cadeau à Israël en ne laissant pas les Etats-Unis opposer leur veto à la résolution de l’ONU condamnant les colonies», remercie le journal.
Un mot, pour terminer, de la disparition, hier, du chanteur George Michael, à l’âge de 53 ans. Georgios Kyriacos Panayiotou, de son vrai nom, avait débuté sa carrière au début des années 80 avec le groupe Wham! et vendu plus de 100 millions de disques, rappelle The Independent, qui revient sur le parcours «tourmenté» de celui dont l’image fut d’abord celle d’un «poster boy», minet décoloré en mini-short moulant, idole des jeunes filles en fleurs, puis celle d’une icône pop, assumant son homosexualité. George Michael avait fait de cette transformation une chanson, «Freedom», Liberté.
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