L'année 2016 a été riche en actualité dans les domaines de l'environnement et de l'écologie. Quelques tendances plutôt positives se sont dessinées dans le monde.
Années de plus en plus chaudes, gaz à effet de serres, particules fines et disparition d'espèces animales : dresser un bilan environnemental de notre planète Terre aboutit à un résultat peu brillant.
Mais cette année 2016, quand on y regarde de plus près, nous a aussi apporté quelques bonnes nouvelles. Petit tour du monde des tendances environnementales positives.
Les autoroutes du soleil
On avait déjà fait des champs entiers de panneaux solaires, des toits... En 2016, c'est au tour des routes de bénéficier des rayons du soleil. Des kilomètres et des kilomètres carrés de routes, de pistes cyclables bétonnées pour l'instant "passives" pourraient devenir notre source d'alimentation en électricité de demain.
À Amsterdam, une piste cyclable (forcément) a été recouverte de panneaux solaires. Aux États-Unis, c'est une partie de l'immense Route 66 qui sera pavée de panneaux solaires. Après un crowdfunding très réussi, l'entreprise SolaRoad va tester sa technologie autour de l'agglomération de Conway, dans le Mississippi.
Mais le projet le plus abouti est français. C'est Wattway, une start-up tournée vers les énergies renouvelables, qui a imaginé un dallage adhérent, efficace et très résistant à apposer sur des tronçons routiers. D'après Colas, l'entreprise à l'origine du projet, 1 000 mètres suffiraient à alimenter une ville de 5 000 habitants. La route a été inaugurée le jeudi 22 décembre 2016 en Normandie, à Tourouvre, par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal.
Ségolène Royal inaugure à Tourouvre le chantier pilote d'une section d'1 km de route solaire #Wattway, innovation développée par Colas #Orne pic.twitter.com/MuuLxgS5oR
— Groupe Colas (@GroupeColas) 24 octobre 2016
La course aux énergies renouvelables
La mode de 2016, c'est d'être "100 % vert", c'est-à-dire de ne dépendre que des énergies propres et renouvelables pour nos besoins. Défi compliqué, car certaines sources sont difficiles à remplacer du jour au lendemain. Et même l'électricité, énergie pour laquelle la science se démène à trouver des alternatives au nucléaire, les solutions sont souvent coûteuses et difficiles à mettre en œuvre.
Pourtant, des pays entiers y arrivent, en tout cas un. Du 16 juin au 2 septembre, pendant 150 jours, le Costa Rica n'a puisé son électricité que dans des énergies renouvelables.
Sa taille réduite et ses différentes ressources ont rendu ce défi plus facile à réaliser que pour d'autres : le Costa Rica est 12 fois plus petit que la France en comparaison. Une inspiration pour la France peut-être, où l'on ne promet pour l'instant rien de moins que 100 % d'énergies renouvelables en 2050... Très ambitieux, vu où l'on en est.
Des espèces au poil
La faune mondiale n'est pas au mieux de sa forme. En octobre 2016, le WWF a annoncé que plus de la moitié des animaux vertébrés avaient disparu de la Terre en seulement 40 ans.
Mais ce n'est pas le moment de déprimer ! 2016 a aussi vu quelques bonnes nouvelles. Rien qu'en Asie, on en a eu plusieurs : le panda géant n'est plus dans la catégorie des espèces en danger (il n'est plus que vulnérable), avec une augmentation de sa population selon l'Union internationale pour la conservation de la nature. Le résultat de gros efforts environnementaux entrepris par la Chine pour protéger l'espèce.
En Corée du Sud, le plus grand marché de viande de chien du pays a définitivement fermé en décembre. Bon, il reste encors du chemin à faire pour sauver les canidés de l'abattoir mais les Jeux olympiques d'hiver prévus en 2018 dans le pays pourraient accélérer les choses.
En mars, on redécouvre un rhinocéros de Sumatra, espèce qu'on croyait déjà disparue, sur l'île de Bornéo. En avril, on apprend que la population mondiale de tigres sauvages augmente pour la première fois depuis un siècle. D'ailleurs, un tigre il y en avait un dans le "pire zoo du monde", situé dans la bande de Gaza, qui a fermé ses portes fin août. Les animaux ont tous été transportés dans différentes réserves naturelles.
La tech se met au vert
On en parle moins que le charbon et le pétrole, mais le numérique consomme énormément. Chaque petit e-mail, chaque objet connecté consomme de l'énergie électrique. Et quand on additionne tous les e-mails du monde, ça fait beaucoup.
Alors le monde de la tech se mobilise : utiliser des énergies propres, vu leur consommation, est essentiel. Et en plus ça donne une belle image de l'entreprise.
Pour les GAFA (Google, Apple, Amazon, Facebook) et autres géants de la tech, ce qui demande le plus d'énergie, ce sont les data centers : ces lieux un peu sacrés où sont entreposées toutes nos données récoltées par l'entreprise. Des milliers et des milliers de serveurs tournant à plein régime 24 heures sur 24, et gardés à basse température par une climatisation béton. Bref, ça demande pas mal d'électricité.
Avec un peu d'avance sur ses concurrents, Google s'est donc engagé à faire tourner ses data centers uniquement avec des énergies renouvelables dès 2017.
Facebook, de son côté, n'a pris aucun engagement du genre. Mais un de ses data centers, présenté par Mark Zuckerberg, se trouve en Suède : la température (très) froide et la présence d'un système hydro-électrique grâce à la rivière avoisinante permettent une baisse de 40 % de la consommation électrique par rapport aux data centers traditionnels.
Plus prudent et réaliste, Microsoft a dévoilé en septembre 2016 son engagement écologique : passer à 50 % d'énergie renouvelable d'ici à 2018 pour l'alimentation de ses data centers, et 60 % avant 2020.
Au-delà de ces engagements, les géants de la tech ont créé cette année un fonds d'investissement d'un milliard de dollars en faveur des énergies renouvelables. Un beau pied de nez au nouveau président – climatosceptique – des États-Unis, que les PDG de la tech ont bien rencontré, mais qui ne les empêchera pas d'avoir une croissance verte et éco-responsable.
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