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Attentat de Berlin : la Tunisie arrête trois personnes, dont le neveu d'Anis Amri

Le ministère de l'Intérieur tunisien a annoncé l'interpellation vendredi de trois djihadistes présumés dans le cadre de l'attentat de Berlin. Parmi eux figure le neveu du principal suspect Anis Amri, abattu à Milan.

Au lendemain de la mort du principal suspect de l'attentat de Berlin, l'enquête se poursuit. Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué diffusé samedi 24 décembre, que trois jihadistes présumés ont été arrêtés vendredi en Tunisie. Parmi eux, figure le neveu du principal suspect tunisien de l'attaque du marché de Noël à Berlin, Anis Amri. 

D'après le communiqué, ces trois suspects sont membres d'une "cellule terroriste" (...) liée à Anis Amri qui a commis l'attaque de Berlin, dont le dernier bilan est de douze morts et 48 blessés.

"Le neveu a avoué qu'il était en contact avec son oncle à travers l'application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière", a précisé le ministère, ajoutant qu'il avait fait allégeance à l'organisation État islamique (EI), dans une vidéo envoyée à Anis Amri.

Le neveu d'Amri devait rejoindre l'Allemagne

Il a également avoué que le tueur présumé de l'attentat de Berlin lui avait "envoyé des sommes d'argent" par voie postale sous une fausse identité pour l'aider à le rejoindre en Allemagne, selon le ministère. Le neveu a aussi affirmé que son oncle était "l'émir" d'un groupe jihadiste basé en Allemagne.

Une vidéo diffusée après la mort d'Anis Amri montre ce dernier prêtant allégeance au chef de l'EI, Abou Bakr Al Baghdadi.

Les trois personnes arrêtées en Tunisie vendredi ont entre 18 et 27 ans, et la "cellule terroriste" à laquelle ils appartiennent est active entre Fouchana, au sud de Tunis, et Oueslatia, ville de la famille Amri dans le centre du pays, a aussi précisé le ministère tunisien de l'Intérieur.

Comment Amri a-t-il pu gagner l'Italie ?

En Allemagne, l'enquête se concentrait sur le parcours exact d'Amri depuis Berlin jusqu'à Milan où, il a fini sa cavale avant d'être abattu.

L'homme a transité par la France, en l'occurence Lyon et Chambery, pour arriver jeudi soir dans la banlieue nord de Milan. Des billets de train pour un trajet Lyon-Chambery-Milan, via Turin, ont été retrouvés sur lui, et au moins l'un d'eux a été payé en liquide jeudi en début d'après-midi, selon une source française proche de l'enquête.

Les vidéos des caméras de surveillance, notamment des gares de Lyon Part-Dieu et Chambéry, étaient en cours d'exploitation samedi par la police judiciaire, afin d'avoir la preuve que le jihadiste a bien transité par la France.

Les enquêteurs cherchent aussi à savoir par quel moyen de transport l'homme est arrivé à Lyon, train, bus ou voiture, et par où il est passé après avoir pris la fuite.

Avec AFP