
Vladimir Poutine a tenu, vendredi, sa conférence de presse annuelle à Moscou. Le chef de l'État russe est revenu sur une année qui a consacré sa politique militaire en Syrie et ses paris politiques notamment aux États-Unis avec l'élection de Trump.
Lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année, vendredi 23 décembre, le président russe, Vladimir Poutine, a affiché sa confiance en l'avenir au terme d'une année où tout lui a souri, des États-Unis avec la victoire de Donald Trump, à la Syrie où il veut mettre un terme à la guerre et installer la Russie durablement.
• Accusations de piratage informatique
"Personne, à part nous", les Russes, n'a cru que Donald Trump pouvait être élu président, a lancé Vladimir Poutine, tout en fustigeant les Démocrates pour leur manque de "dignité" dans la défaite. "Ils perdent sur tous les fronts mais mettent leurs échecs sur le compte des autres, de facteurs externes. À mon avis, cela sape leur dignité", a estimé le président russe.
Mi-décembre, le président sortant Barack Obama a mis en cause nommément Vladimir Poutine dans les piratages qui ont perturbé l'élection remportée par Donald Trump, partisan d'un rapprochement avec la Russie.
Course à l’armement
Le chef du Kremlin a également accusé l'administration américaine d'avoir mis leurs deux pays sur la voie d'une nouvelle course aux armements en se retirant du traité sur la limitation des armes stratégiques en 2002.
La veille, le président russe avait ordonné le renforcement de la force de frappe nucléaire du pays, notamment afin de la rendre capable de percer tout bouclier antimissile. Dans la foulée, Donald Trump avait appelé à renforcer et accroître la capacité des États-Unis en matière d'armement nucléaire. Poutine a assuré vendredi ne voir "rien d'inhabituel" et "rien de nouveau" dans cette prise de position.
Le conflit syrien
Ces déclarations sur l'armement interviennent au lendemain de l'annonce par l'armée syrienne de la reprise de la totalité de la ville d'Alep, la plus grande victoire pour le président Bachar al-Assad depuis le début de la guerre en 2011. Un succès qui n'aurait pas été possible sans le soutien militaire décisif de la Russie. Pour l'année à venir, le président a fixé un cap : la fin de la guerre et des négociations de paix entre Damas et l'opposition sous le parrainage de la Russie, de la Turquie et de l'Iran.
Avec AFP