Un membre des forces de sécurité jordaniennes a été tué et un autre blessé, au cours d'une opération lancée contre des hommes armés recherchés dans la province de Karak (ouest), théâtre d'une attaque terroriste meurtrière survenue dimanche.
Un policier jordanien a été tué et un autre blessé, mardi 20 décembre, au cours d'une opération lancée contre des hommes armés recherchés dans la province de Karak" (ouest). Cette opération intervient deux jours après l’attaque terroriste lancée, dimanche, contre des forces de police postées près du site touristique, a indiqué une source sécuritaire à l'AFP, précisant que "l'opération se poursuivait".
L'attaque près du site de Karak, situé à 120 km au sud d'Amman a fait dix morts – sept policiers, deux civils jordaniens et une touriste canadienne – et une trentaine de blessés, selon les autorités jordaniennes. Elle a visé un commissariat et une patrouille de police.
Mardi, l’organisation État islamique (EI) a revendiqué l'attaque contre l'un des sites touristiques les plus visités du pays, selon un communiqué diffusé sur Internet. "Quatre soldats munis d'armes automatiques et de grenades ont attaqué des rassemblements de la sécurité jordanienne et des ressortissants des États de la coalition croisée dans la ville de Karak en Jordanie", affirme le texte faisant référence à la coalition internationale qui lutte contre le groupe terroriste en Syrie et en Irak.
Des "Jordaniens membres d'une cellule terroriste"
Après plusieurs heures d'accrochage, les quatre assaillants ont été abattus par les forces de sécurité dans la citadelle croisée, une des plus grandes de la région, où ils s'étaient retranchés.
Une source de la sécurité interrogée par l'AFP avait indiqué qu'il s'agissait de "Jordaniens membres d'une cellule terroriste" et "soupçonnés d'être liés à Daech [EI, NDLR]".
Les autorités jordaniennes ont aussi affirmé qu'une "grande quantité d'explosifs, des ceintures explosives et des armes automatiques [avaient] été saisies" dans une maison où les quatre assaillants avaient préparé leur opération.
Le ministre de l'Intérieur avait affirmé qu'au vu de la quantité d'explosifs et d'armes saisis, les auteurs planifiaient des attentats à plus grande échelle.
La Jordanie est membre de la coalition internationale anti-EI en Syrie et en Irak depuis 2014 et accueille sur son territoire des troupes de cette coalition.
Avec AFP