En déplacement au Sénégal, le ministre des Afffaires étrangères Bernard Kouchner a répondu aux critiques du vice-président des Comores. Selon lui, "tout le monde savait aux Comores" que l'A310 de Yemenia était interdit de vol en France.
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a répondu mercredi aux critiques du vice-président des Comores qui a reproché à Paris de ne pas avoir informé Moroni de l'état de l'Airbus A310 de Yemenia qui s'est abîmé mardi en mer aux Comores.
"Tout le monde le savait aux Comores, tout le monde le savait", a indiqué M. Kouchner à quelques journalistes, peu après son arrivée au Sénégal, pour une visite consacrée à l'action culturelle de la France à l'étranger.
"L'avion a été interdit de vol dans notre pays, tout le monde le savait, hélas", a-t-il ajouté. Peu après l'accident, la France a rapidement pointé du doigt les "défauts" de l'avion de la compagnie yéménite, qui était interdit en France depuis 2007.
"Nous aurions aimé que les Français nous informent de toute irrégularité ou tout problème avec cet avion", a déclaré le vice-président Idi Nadhoim dans une interview en anglais à la chaîne France 24.
Mais le ministre français a répondu: "ce n'est pas une question de vengeance, ce n'est pas une question de responsabilité. Soixante-six Français sont morts et beaucoup de Comoriens, beaucoup plus encore, et j'exprime à toutes les familles ma profonde tristesse".
La recherche d'éventuels rescapés du vol de Yemenia qui s'est abîmé mardi aux Comores avec 153 personnes à son bord s'est poursuivie mercredi avec l'aide de plusieurs pays, sans succès.
Pour l'heure, seule une adolescente a été retrouvée vivante. Bahia Bakari, 12 ans, a quitté Moroni dans la soirée pour Paris, à bord de l'avion du secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet.