
L'entreprise de parcs à thèmes aquatiques, qui avait déjà commencé à suspendre les spectacles d'orques, va ouvrir en 2022 aux Émirats arabes unis son premier site à l'étranger. Elle n'y présentera pas de cétacés, a-t-elle annoncé mardi.
C’est une première pour le groupe SeaWorld : un parc va ouvrir à l’étranger. Localisé sur l’île artificielle de Yas, à Abu Dhabi, le futur parc à thème qui doit ouvrir en 2022 sera aussi le premier site de l’entreprise à ne pas proposer de spectacle ou d’élevage d’orques, rapporte Associated Press.
Le nouveau parc d’Abu Dhabi intègrera par ailleurs un centre de protection et de réhabilitation des animaux et visera notamment à sensibiliser les visiteurs à la protection des océans. Une manière pour SeaWorld de répondre aux accusations formulées pendant plusieurs années par les associations de défense des droits des animaux qui dénonçaient les conditions de vies des orques en captivité.
"Repositionner SeaWorld"
La réputation de l'entreprise américaine avait été entâchée après la diffusion en 2013 du documentaire à succès "Blackfish" pointant du doigt les effets de la vie en réclusion qui rendait les cétéacés agressifs.
Au cours des deux dernières années, la valeur boursière de SeaWorld a plongé de presque 50%, même si le nombre de visiteurs a légèrement augmenté les six derniers mois (de 4,37 à 4,41 millions de visiteurs). Les revenus de l'entreprise ont eux légèrement baissé, passant de 1,38 milliards (en 2015) à 1,37 milliards de dollars.
En mars dernier, SeaWorld avait déjà annoncé l’arrêt progressif des spectacles d’orques. Avec la construction de ce nouveau parc, l’entreprise américaine entend donc redorer son image, comme l’a affirmé le président de l’entreprise Joel Manby à l’agence AP : "Cela nous donne la chance de repositionner le nouveau SeaWorld d’une manière très forte en passant de l’entreprise qui ne préoccupe que d’une certaine espèce – les orques – à une entreprise qui se soucie vraiment de la santé des océans."
Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.