La circulation alternée sera reconduite, mercredi, à Paris et dans 22 communes de la petite couronne, en raison de la persistance de la pollution aux particules fines et au dioxyde d'azote, a annoncé la préfecture de police.
Après les plaques paires, mardi, ce sera aux immatriculations impaires de rouler mercredi. La circulation alternée sera en effet reconduite le 7 décembre à Paris et dans 22 communes de la petite couronne, en raison d'un pic de pollution qui dure depuis une semaine, a annoncé la préfecture de Paris.
⚠️ Pollution ⚠️
La #CirculationAlternée sera reconduite le mercredi 7. Seules les immatriculations impaires pourront circuler. pic.twitter.com/oquTSxZb5Y
Ce dispositif à l'impact limité sera remplacé en janvier par un système de vignettes permettant d'adapter le trafic en cas de pic de pollution.
La mise en place de la circulation alternée était réclamée par la maire PS de Paris Anne Hidalgo, alors que les autorités avaient pris pour lundi des mesures contraignantes, notamment des limitations de vitesse.
140pts contrôle police sur Paris+22 communes limitrophes #circulation alternée 78verbalisations à10h30 @franceinfo pic.twitter.com/uFgWH5ApyM
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) 6 décembre 2016Cette mesure avait déjà été instaurée en région parisienne lors de pics de pollution en octobre 1997, en mars 2014 et en mars 2015.
Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), en Île-de-France, le trafic routier est responsable des deux tiers des émissions de dioxyde d'azote et de 55 % des émissions de particules à Paris.
Pollution chronique
L'instauration de la circulation alternée lors des pics de pollution est cependant vivement critiquée. La gestion des pics de pollution est "inadaptée", soulignait ce printemps un rapport parlementaire.
En 2014, déjà, après le pic de pollution de mars, Airparif, organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air, avait souligné que la circulation alternée avait eu un effet, mais limité.
L'impact aurait été supérieur si, au lieu de cibler les véhicules en fonction de leur plaque d'immatriculation, ils l'avaient été en fonction de leur niveau de pollution, relevait-il.
C'est l'objectif du nouveau dispositif qui doit remplacer la circulation alternée début 2017. À partir du 16 janvier, des vignettes, obligatoires, permettront d'adapter le trafic en cas de pics.
Reste qu'en matière de santé, le danger provient moins des pics de pollution que de la pollution chronique. L'OMS a en effet classé le diesel comme cancérogène certain et les émissions des moteurs essence comme cancérogènes probables. Selon Airparif, 1,6 million de Franciliens, et un Parisien sur deux, sont exposés "à un air qui respecte pas la règlementation".
Avec AFP