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Le régime syrien reprend la moitié d'un quartier d'Alep aux rebelles

Les rebelles ont cédé dans la nuit de vendredi à samedi un nouveau quartier d’Alep à l'armée syrienne et aux forces alliées dans leur vaste offensive pour reprendre le contrôle total de la deuxième ville du pays, selon l'OSDH.

Nouveau recul des rebelles à Alep. L'armée syrienne et des forces alliées se sont emparées, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 décembre, d'un nouveau quartier, dans leur vaste offensive pour reprendre le contrôle total de la deuxième ville du pays, a rapporté une ONG.

Avec la prise de ce quartier de Tariq al-Bab, le régime contrôle dorénavant environ 60 % du secteur rebelle d'Alep qui lui échappait depuis 2012, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Il s'assure ainsi le contrôle d'une route reliant les quartiers ouest de la ville aux mains des forces progouvernementales à l'aéroport international d'Alep, tenu par le régime et situé un peu plus au sud de Tariq al-Bab.

Depuis le 26 novembre, date à laquelle l'armée régulière s'est emparée du plus grand quartier rebelle d'Alep, Massaken Hanano, le régime ne cesse de gagner du terrain face aux insurgés, qui ont déclaré ne pas vouloir se rendre. "Nous ne quitterons pas la ville. Il n'y a pas de problème pour des couloirs permettant aux civils de partir, mais nous ne quitterons pas la ville", ont déclaré, samedi, les commandants rebelles syriens d'Alep-Est 

Alep divisée

Les forces du régime ont chassé les rebelles de Tariq al-Bab à l'issue de violents affrontements ayant poussé de nombreux civils à fuir dans un quartier proche. Un correspondant de l'AFP avait vu vendredi quelques combattants rebelles à Tariq al-Bab, alors que l'armée avançait dans le quartier où commerces et boulangeries avaient baissé les rideaux.

Principal enjeu du conflit syrien, qui a fait plus de 300 000 morts en plus de cinq ans, Alep est divisée depuis 2012 entre secteur rebelle (est) et secteur gouvernemental (ouest).

Faisant fi des protestations des pays occidentaux, le régime a soumis Alep-Est à un déluge de feu avec des bombardements aériens et des tirs d'obus quasi-incessants qui ont causé la fuite de plus de 50 000 civils, d'après l'OSDH.

Depuis le 15 novembre, 307 civils, dont 42 enfants et 21 femmes, ont été tués à Alep-Est, selon l'OSDH. À Alep-Ouest, 59 ont péri à cause de tirs rebelles.

Avec AFP