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Dans cette revue de presse internationale, coup de projecteur sur les réactions et les analyses au lendemain de l'annonce de François Hollande de ne pas se présenter à la présidentielle pour un second mandat. Pour le journal argentin La Nación, après l'éviction de Nicolas Sarkozy et d'Alain Juppé, un troisième séisme vient de secouer l’échiquier politique français en à peine dix jours...

La presse internationale commente largement le renoncement de François Hollande à briguer un second mandat. En Belgique, Le Soir en fait même sa une avec ce titre : "Au revoir". Dans son édito, Christophe Berti parle du "dernier contre-pied de François Hollande". Selon lui, "cette déclaration nous laisse avec d’étranges sentiments entre le terrible aveu d’échec après un quinquennat chaotique, une forme de lâcheté de ne pas défendre son bilan devant les électeurs et un côté à la fois noble et lucide de ne pas s’accrocher à son trône à tout prix".

Côté britannique, The Guardian explique que François Hollande est tout simplement le président le plus impopulaire depuis la Seconde Guerre mondiale, de récents sondages lui accordant seulement 4% d'opinions favorables, souligne le quotidien. Cette décision laisse donc la porte ouverte "à une lutte acharnée pour la primaire de la gauche qui doit désigner qui sera candidat à sa place".

En Argentine, le quotidien La Nación titre sur une annonce qui a glacé la France. Selon lui, François Hollande a provoqué "le troisième séisme de grande magnitude" au sein de l’échiquier politique en à peine dix jours. Après Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, c'est au tour de François Hollande de tirer sa révérence… Pour le journal, une période d’incertitude s’ouvre, "aussi angoissante que celle qu’a pu vivre le Royaume-Uni avec le Brexit ou les États-Unis avec la victoire de Donald Trump".

Pour le Times, cette décision de François Hollande est une porte ouverte pour son "protégé", Manuel Valls. Le Premier ministre a réussi sa "révolution de palais" et brisé un tabou en conseillant sans ménagement au président de ne pas se représenter. Selon le quotidien portugais Público, François Hollande a fait le choix du renoncement afin de tenter d'unir la gauche et éviter une guerre fratricide avec son Premier ministre.

Pas de quoi rassurer le Spiegel, pour qui François Hollande "abandonne les socialistes français face au chaos". Le journal allemand prédit "une campagne pré-électorale meurtrière qui commence". Le quotidien livre son analyse sur les contradictions idéologiques des candidats à la primaire de la gauche et la déception qui règne au sein du Parti socialiste, et notamment sa base.