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Présidentielle en Gambie : pas de bulletins, on vote avec des billes

Les Gambiens sont appelés aux urnes jeudi pour choisir leur nouveau président parmi trois candidats, dont l'actuel chef de l'État, Yahya Jammeh. Le vote se déroule avec un système unique au monde : des billes en guise de bulletins.

C'est le jour J pour les Gambiens. Ils se rendent aux urnes jeudi 1er décembre pour choisir leur nouveau président parmi trois candidats en lice, dont l'actuel chef de l'État, Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans.

Les quelque 890 000 électeurs devront donc départager Yahya Jammeh, Adama Barrow, candidat unique d'une large coalition de l'opposition et Mama Kandeh, ancien député du parti au pouvoir représentant une nouvelle formation. Les premiers résultats devraient être connus dans la nuit de jeudi à vendredi.

Une bille = un vote

Dans ce petit pays enclavé dans le territoire sénégalais, le vote s'effectue selon un système unique au monde : chaque électeur dépose une bille dans l'un des bidons de couleurs différentes qui représentent chacun un candidat. Une fois que la bille est introduite, elle fait retentir une petite sonnette à l'intérieur du bidon, qui signifie que le vote a été bien effectué. Ce dernier sera supervisé par des experts de l'Union africaine, sans la présence d'observateurs européens ou ouest-africains.

"Nous constatons qu'aucun système ne surpasse le nôtre, assure Aliou Momarr Njai, président de la commission électorale indépendante. Il est libre, juste et transparent. Personne ne peut tricher".

Pour la première fois les urnes scellées ne seront pas acheminées au niveau national mais décomptées sur place dans les 1 400 bureaux de vote. Cependant, une règle reste inchangée : les vélos sont interdits lors du vote car leur sonnette fait le même bruit que celle fixée dans les bidons.

La Gambie n'a connu que deux présidents en un demi-siècle : le "père de la Nation" Dawda Jawara et Yahya Jammeh, porté au pouvoir par un coup d'État en 1994. Mais cette année, le président sortant se présente à une élection qui ne paraît pas totalement jouée d'avance, face au candidat de la coalition d'opposition.

Avec AFP