L'armée israélienne a affirmé dimanche avoir tué quatre membres d'un groupe lié à l'EI qui avaient attaqué ses hommes dans la partie occupée par Israël du Golan syrien, où les violences de la guerre civile débordent régulièrement.
C'est une première. L'armée israélienne a affirmé dimanche 27 novembre avoir tué quatre membres d'un groupe lié à l'organisation jihadiste État islamique (EI) qui avaient attaqué ses hommes dans la partie occupée par Israël du Golan syrien, où les violences de la guerre civile débordent régulièrement.
Les soldats israéliens ont essuyé des tirs d'armes automatiques et d'obus de mortier de ces hommes, des membres de la Brigade des martyrs de Yarmouk, a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'armée Peter Lerner. Aucun des soldats n'a été blessé.
Ils ont répliqué par des tirs et l'aviation israélienne a ensuite visé et tué les quatre hommes, a ajouté le lieutenant-colonel Lerner.
"Ce qui a beaucoup surpris l'état-major israélien, c'est que pour la premiere fois, à la mitrailleuse lourde, des membres de cette rebellion islamiste ont fait feu sur une unité de l’armée avant que cette unité israélienne essuie un nombre fourni de tirs de mortiers", explique Cyril Payen, correspondant de France 24 à Jérusalem.
Israël, officiellement toujours en état de guerre avec la Syrie, affirme s'employer à rester à l'écart du conflit qui fait rage chez son voisin. L'État hébreu y mène toutefois des opérations ponctuelles contre l'un de ses grands ennemis, le Hezbollah chiite libanais, engagé dans le conflit aux côtés du président syrien Bachar al-Assad.
Tirs perdus
La partie occupée par Israël du plateau du Golan est toutefois régulièrement atteinte par des projectiles venus de Syrie et généralement considérés comme des tirs perdus, auxquels Israël a répondu à plusieurs reprises récemment.
Israël a annexé en 1981 la partie du Golan (1 200 km2) qu'il occupait depuis 1967 et la guerre des Six Jours. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, qui considère toujours le territoire comme syrien. Environ 510 km2 restent sous contrôle syrien.
Avec AFP