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Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 24 novembre, la formation de la nouvelle Administration américaine, un nouveau décompte des voix qui creuse l’écart entre Donald Trump et Hillary Clinton, qui distance finalement son rival de deux millions de voix. Et un verdict très rare prononcé au Royaume-Uni.

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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où Donald Trump constitue sa future Administration.
Avant d’évoquer les toutes récentes nominations, je vous propose de jeter un cil à la une du Wall Street Journal, qui révèle que le fils aîné de Donald Trump, Donald junior, a assisté, le 11 octobre dernier, à une réunion au Ritz, à Paris, organisée par un think tank français, fondé par Fabien Baussart et sa femme d’origine syrienne, Randa Kassis, qui dirige un «groupe syrien soutenu par le Kremlin». D’après le quotidien, ce couple travaille étroitement avec la Russie «pour tenter de mettre fin au conflit en Syrie» et aurait organisé cette réunion, auquel auraient assisté une trentaine de personnes, dans le but de «favoriser une transition politique en Syrie, avec la coopération du président Assad». Un rendez-vous qui poserait «de nouvelles questions sur les contacts existant entre le président-élu, sa famille et des puissances étrangères», selon The Wall Street Journal, qui évoque la forte probabilité que Donald Trump junior œuvre «en faveur d’une coopération avec le Kremlin», lorsque son père s’installera à la Maison-Blanche.
En attendant, voce dernier poursuit les nominations, dont celle de la gouverneure de Caroline du sud Nikki Haley, au poste d’ambassadrice américaine auprès des Nations-Unis. Cette étoile montante du parti républicain, âgée de 44 ans, seulement, et originaire du Pendjab, en Inde, est présentée par Politico comme une «actrice majeure» de la possible remise à plat, du «reset», des relations avec la Russie. A l’éducation, Donald Trump a nommé une autre femme, Betsy DeVos, une richissime philanthrope, partisane de l’école libre. Pour plus de détails sur la future ministre de l’Education, consultez Heavy, qui raconte que la famille de Betsy Devos pèse plus de  5 milliards de dollars, et qu’elle est une très généreuse donatrice du parti républicain; que son frère n’est autre que le fondateur de Blackwater, l’énorme entreprise de mercenaires qui a défrayé la chronique en Irak, ce qui lui a valu des poursuites aux Etats-Unis et une commission d’enquête du Congrès, et qu’elle est, effectivement, une militante du droit à choisir entre l’école publique, privée ou l’enseignement à la maison. C’est justement ce dernier élément qui inquiète les partisans de l’école publique, d’après Slate, qui voit dans cette nomination la preuve que Donald Trump a l’intention de priver l’éducation publique de ses moyens, en réduisant son budget de 20 milliards de dollars, comme il l’avait promis durant sa campagne, pour transformer cette somme en chèques-éducation destinés aux établissements privés.
Donald Trump qui l’aurait emporté sur Hillary Clinton malgré l’avance de deux millions de voix en faveur de la candidate démocrate - c’est le résultat obtenu après un dernier décompte dans les Etats du New Jersey, de l’Illinois, du Maryland et de Californie, d’après The Atlantic, qui rappelle que le dépouillement de la totalité des bureaux des votes n’est toujours pas terminé. Le site rapporte que des militants démocrates, des experts informatiques et des juristes demandent aussi à présent à ce que soit effectué un nouveau décompte des voix dans trois Etats-clés, le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvannie, trois Etats décisifs remportés par Donald Trump, mais The Atlantic juge toutefois peu probable qu’Hillary Clinton, qui a très rapidement reconnu sa défaite, accepte de leur emboîter le pas.
Au Royaume-Uni, le meurtrier de la députée Jo Cox a été condamné, hier, à la perpétuité sans possibilité de libération. Ce verdict extrêmement rare au Royaume-Uni fait la Une du Guardian, qui a choisi une photo de la jeune femme le jour de son mariage. «Le terroriste raciste qui a tué Jo Cox, dans un acte d’une lâcheté suprême ne sera jamais libéré», titre le journal, qui rappelle que la députée travailliste avait été tuée de plusieurs balles et coups de couteau par un militant d’extrême-droite le 16 juin dernier, une semaine avant le référendum sur le Brexit, dans sa circonscription de Birstall, dans le nord de l'Angleterre. «Il faut appeler le meurtre de Jo Cox par son nom, par ce qu’il est: un acte de terrorisme politique commis par un fasciste blanc», prévient ce matin The Independent, qui juge que l’usage effrayant du terme «alt-right», qui peut se traduire par le terme «droite dure», ou «droite anti-système», est une façon d’adoucir une «idéologie pernicieuse».
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