![Au moins 14 morts dans l'explosion d'un wagon-citerne à Viareggio Au moins 14 morts dans l'explosion d'un wagon-citerne à Viareggio](/data/posts/2022/07/14/1657840022_Au-moins-14-morts-dans-l-explosion-d-un-wagon-citerne-a-Viareggio.jpg)
Un wagon transportant du gaz a explosé en gare de Viareggio, sur la côte Ligure, à l'ouest de Florence, tuant au moins 14 personnes et en blessant 50 autres, dont 16 gravement, selon le dernier bilan de la protection civile.
AFP - La station balnéaire de Viareggio, en Toscane, dans le nord-ouest de l'Italie, était sous le choc mardi après l'explosion dans la nuit en pleine gare dans le centre-ville d'un wagon rempli de GPL, qui a tué au moins 14 personnes.
"Il y avait des morts, des corps dans la rue qui avaient été éjectés des maisons par l'explosion et tant de gens qui fuyaient, qui perdaient leur peau car ils étaient brûlés". Le visage marqué, Roberto Galli est encore sous le choc.
Il n'a pas dormi de la nuit. Habitant du quartier et bénévole de l'assistance publique, il est venu dès qu'il a entendu l'explosion peu avant minuit, pour aider les secours.
"Le gaz s'est répandu, ça a explosé et tout a brûlé", ajoute-t-il, pointant du doigt la zone sinistrée.
Derrière la gare, longeant la voie ferrée, la rue touchée est dévastée. Deux maisons sont écroulées, plusieurs autres immeubles ont brûlé. Tous les accès sont bloqués par les pompiers et les carabiniers qui font face à des dizaines de badauds. L'odeur de l'incendie est encore présente.
Dans la gare, cinq wagons-citernes du train sur quatorze sont renversés sur les rails et noirs de fumée. La locomotive et la première citerne sont détachées du reste du convoi. Les rails ont été déformés par le choc. Certaines roues des wagons ont volé et atterri une trentaine de mètres plus loin.
Un millier de personnes ont dû être évacuées des lieux.
Giuseppe Intorre, ancien responsable de la gare de Viareggio jusqu'en 1992, désormais à la retraite, et sa femme Maria Messana habitent dans un appartement attenant à la gare. Mais heureusement pour eux, de l'autre côté et en amont du lieu de l'explosion.
Ils se mettaient au lit lorsque le train a déraillé en sortant de la gare. Entendant l'explosion, Maria a voulu ouvrir ses fenêtres mais "elles étaient bloquées par le souffle" de l'explosion, raconte-t-elle sur le pas de sa porte.
"Puis j'ai vu les flammes et entendu des cris", poursuit-elle. "C'est une chose inimaginable, je n'ai pas dormi de la nuit. Si cela avait eu lieu trois cents mètres avant...", frémit-elle, parlant de l'endroit où se trouve leur appartement.
Napolitain, Gianluca Ferrara est, lui, arrivé à Viareggio samedi pour passer quelques jours dans son appartement de vacances situé à cinquante mètres de la gare.
"J'étais en train de lire lorsque j'ai entendu de très fortes détonations. Je pensais que c'était la foudre mais en réalité c'était beaucoup plus fort. Je suis descendu et c'était la folie, des centaines de gens étaient dans la rue face aux flammes avec les citernes encore pleines de gaz. Tout aurait pu sauter", se souvient-il.
Mais après le choc, Viareggio est désormais frappée par l'incompréhension
Sans préjuger des raisons de l'accident, Giuseppe Intorre assure que la maintenance des installations ferroviaires peut quelquefois laisser à désirer actuellement.
"Avant il y avait plus de contrôles, plus de personnel dans les gares, quand il se passait quelque chose, on pouvait le signaler", regrette-t-il.
"Il faut comprendre comment ce train a pu dérailler" en pleine gare, demande Gianluca Ferrara.
"S'il avait glissé dans l'autre sens et avait explosé dans le hall de la gare ou si cela était arrivé à six heures de l'après-midi... Finalement on s'en est sorti assez bien", juge-t-il.
"L'axe du premier wagon s'est cassé, provoquant son affaissement" puis le déraillement, selon les premières constatations, a indiqué mardi matin Mauro Moretti, un responsable des chemins de fer italiens, cité par l'agence de presse Ansa.