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"Mobilisation pour le climat, avec ou sans les Etats-Unis"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 16 novembre, la mobilisation des participants à la COP22, après l’élection du climato-sceptique Donald Trump aux Etats-Unis, la répression en Turquie, la « disqualification » de deux députés indépendantistes à Hong-Kong. Et un mea culpa signé Facebook.

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On commence cette revue de presse internationale à Marrakech, au Maroc, qui réunit actuellement les participants à la COP 22, pour fixer les règles d’application de l’accord de Paris sur le climat.
La Croix fait état de leurs «interrogations» et de leurs «inquiétudes» sur l’avenir de cet accord, après l’élection du climato-sceptique Donald Trump. D’après le journal, François Hollande a demandé hier aux États-Unis de respecter les engagements pris l’an dernier lors de la COP21, tandis que les experts, les négociateurs, et les ONG, n’ont qu’«un seul mot d’ordre»: sonner la mobilisation générale pour que l’élection du nouveau président américain «ne porte pas un coup fatal» à l’action mondiale contre le changement climatique. «La lutte se poursuit avec ou sans Washington», écrit Libération, qui explique qu’il faudrait, a priori, au moins trois ans à Donald Trump pour sortir de l’accord de Paris, plus un an de préavis, mais que le nouveau président pourrait aussi choisir de sortir de la convention-cadre, comme l’a laissé entendre une source de son équipe, ce qui  ne prendrait qu’une année – «mettant (rapidement) hors du débat le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre», selon Libé, qui rappelle qu’il a déjà fallu faire face, dans le passé, au retrait américain du protocole de Kyoto, sous l’administration Bush, en 2000 - une convention sur la limitation des gaz à effet de serre qui a finalement survécu, et même débouché sur l’accord de Paris. L’élection de Donald Trump, présentée par l’écologiste français Nicolas Hulot comme un possible «coup de frein», à un moment où il faudrait «plutôt accélérer» la réduction des émissions de CO2 - à voir aussi avec ce dessin trouvé sur le site d’information marocain Hespress, qui montre les partisans des énergies fossiles dévorant la planète.
Inquiétudes également face à la répression en Turquie, après le coup d’état manqué de juillet dernier. «Erdogan avance au pas cadencé vers la dictature», accuse L’Humanité, qui revient sur les purges de grande ampleur lancées par le président Erdogan. Fonction publique, armée, médias, opposition, kurde notamment: plus personne n’est épargné, rappelle l’Huma, qui cite le chiffre de 35 000 personnes jetées en prison. «Erdogan, dictateur»: le journal dénonce aussi la façon dont «tout le monde ou presque, y compris la France, détourne son regard, comme si ce peuple martyrisé juste là, aux portes de l’Union européenne, devait souffrir inéluctablement, sans que rien ne se passe». «Aucune campagne de sanctions économiques et politiques», s’émeut L’Humanité, qui rappelle que la Turquie reste la deuxième armée au sein de l’Otan. Ankara, pour sa part, reproche à l’Union européenne de l’humilier - c’est ce qu’affirme le président turc, qui menace d'organiser un référendum l’année prochaine sur la poursuite ou non des négociations sur l'adhésion de son pays à l'UE. «La nation turque se sent frustrée par l’hypocrisie et le double discours» de l’Union européenne, a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères turc, d’après Cumhurriyet, qui rapporte également qu’Erdogan pourrait se maintenir au pouvoir jusqu’en… 2029, en faisant adopter un changement constitutionnel par référendum, qui pourrait se tenir en avril ou mai prochain. Le journal précise que cette réforme constitutionnelle ne prendrait effet qu’au moment de la prochaine présidentielle, en 2019, avec la  possibilité pour Erdogan de briguer deux quinquennats supplémentaires.
A Hong Kong, la justice a «disqualifié», hier, deux jeunes députés indépendantistes, pour avoir refusé de prononcer correctement le mot «Chine» lors leur prestation de serment, le mois dernier. Yau Wai-ching et Baggio Leung, qui ont aussi proclamé qu’«Hong Kong n’est pas la Chine», avaient été interdits de siéger au Parlement, par l’Assemblée nationale populaire chinoise, huit jours auparavant - c’est ce que rappelle The South China Morning Post, qui explique que l’exécutif hongkongais a ensuite déposé contre ces deux députés un recours pour demander à la Haute Cour de Hong-Kong de les disqualifier. «La décision de la justice de Hong-Kong montre que les actes illégaux ne sont pas tolérés», se félicite The China Daily.
Enfin Facebook dit vouloir se lancer dans la lutte contre les faux sites d’information. Accusé d’avoir influencé l’issue de l’élection américaine en laissant proliférer de fausses informations sur ses pages, le réseau social fait son mea culpa - une bonne chose, selon The Guardian, qui estime que les entreprises du numérique doivent rendre des comptes sur ce qu’elles publient.
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