![Le procès AZF s'achève, jugement attendu le 19 novembre Le procès AZF s'achève, jugement attendu le 19 novembre](/data/posts/2022/07/14/1657839927_Le-proces-AZF-s-acheve-jugement-attendu-le-19-novembre.jpg)
Le procès de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse s’achève ce lundi, après quatre mois d’audience. La catastrophe avait provoqué, le 21 septembre 2001, la mort de 31 personnes et fait des milliers de blessés. Verdict le 19 novembre.
Le procès de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse s’achève ce lundi, après quatre mois d’audience et plus de 380 heures de débats, avec les ultimes tentatives de la défense pour invalider la thèse de l’accident industriel. Le jugement du tribunal correctionnel de Toulouse sera rendu le 19 novembre.
Maître Soulez-Larivière, dernier avocat de la défense à avoir pris la parole lors du procès AZF, n’en démord pas. Pour lui, aucun élément de preuve solide n'a été retenu pour justifier une condamnation pour "faute caractérisée" de la part des prévenus. Jusqu’au bout, les avocats de la défense auront en effet contesté le "scénario d’accident chimique" qui aurait mené à l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, le 21 septembre 2001, dans laquelle 31 personnes ont trouvé la mort et des milliers d’autres ont été blessées. Les dégâts matériels s’étaient élevés à 4 milliards d'euros.
L’accident industriel est pourtant la thèse retenue par l’accusation et la plupart des 3 000 parties civiles. Le parquet a requis "les peines maximales", à savoir trois ans de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende à l’encontre de l’ex-directeur de l’usine, Serge Biechlin, et une amende de 225 000 euros contre le propriétaire, Grande paroisse (groupe Total), pour homicides, blessures et dégradations involontaires.
La défense déplore le manque de preuves
L’accusation s’est appuyée sur les conclusions des experts judiciaires, qui attribuent la catastrophe au déversement accidentel sur un tas de nitrate d’ammonium (engrais ou explosif industriel) de quelques kilos d’un produit chloré (le DCCNa).
Les nitrates d’ammonium, entreposés dans la Hangar 221 de l’usine, seraient entrés en contact avec le DCCNa en provenance du Hangar 335, où sont récupérés et nettoyés les sacs de produits chimiques. Cette erreur est attribuée au salarié d’une entreprise sous-traitante, Gilles Fauré.
Le débat entre scientifiques de l’accusation et de la défense a fait rage, notamment sur la quantité de DCCNa nécessaire pour provoquer une telle explosion. Il a fallu quatre ans pour réaliser une simulation plausible de l’explosion.
Aucun des prévenus, qui contestent cette version des faits et déplorent le manque de preuves matérielles, n'a fait de déclaration complémentaire après les plaidoiries lundi. L’ancien directeur de l'usine Serge Biechlin, Daniel Grasset pour Grande Paroissse et le représentant de Total Jean-Jacques Guilbaud ont tous trois déclaré n'avoir "rien à ajouter".