logo

COP22 : François Hollande appelle Washington à "respecter les engagements qui ont été pris"

Le président français François Hollande a tenu un discours, mardi à Marrakech où se tient la COP22. Il a rappelé l'importance de l'accord de Paris sur le climat et exhorté les États-Unis à "respecter les engagements qui ont été pris".

François Hollande s’est adressé mardi 15 novembre aux 180 chefs d'État, de gouvernement et ministres des pays signataires présents à la COP22 dans le but de concrétiser les engagements pris lors de l’accord de Paris sur le climat. Le président français a notamment exhorté les États-Unis à "respecter les engagements pris" dans le cadre de la COP21 sur la lutte contre le réchauffement climatique.

"Les États-Unis, première puissance économique mondiale, deuxième émetteur de gaz à effet de serre, doivent respecter les engagements qui ont été pris", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas simplement leur devoir, c'est leur intérêt." Un message clairement adressé au nouveau président des États-Unis et climato-sceptique déclaré Donald Trump. Et d’ajouter : "La France (...) mènera ce dialogue avec les États-Unis et son nouveau président dans l'ouverture, dans le respect, mais avec exigence et détermination."

L'accord universel conclu en décembre 2015 pour maintenir le réchauffement climatique sous 2°C, si possible sous 1,5°C, et en vigueur depuis le 4 novembre, est "irréversible en droit et en fait", a également souligné François Hollande.

Un message clair pour Donald Trump

Pendant sa campagne, le candidat républicain avait menacé d’annuler l’accord, aujourd’hui ratifié par 103 pays, dont trois grands pollueurs, les États-Unis, la Chine et l’Inde. "Je vais annuler l’accord de Paris sur le climat", avait promis le républicain le 26 mai 2016, lors d’un meeting à Bismarck (Dakota du Nord).

Selon lui, les règles visant à limiter le réchauffement climatique, adoptées en décembre 2015 lors de la COP21, vont "tuer l’emploi et le commerce". Cet accord "donne à des bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d’énergie que nous pouvons consommer dans notre pays. Pas question !", avait-il martelé, jamais avare d’une provocation.

Lors de son discours, François Hollande a salué "le rôle de Barack Obama (...) crucial pour obtenir un accord à Paris".

Avec AFP