
L'équipe de France de football a battu la Suède (2-1) vendredi soir. Les Bleus s'imposent ainsi en tête du groupe A en qualifications du Mondial-2018.
Ils ont fait basculer le match en sept minutes en renversant la Suède (2-1) : Paul Pogba, buteur, et Dimitri Payet, passeur et buteur, ont pris leurs responsabilités pour propulser la France en tête de son groupe de qualifications au Mondial-2016.
Après avoir marqué le but de la victoire à Amsterdam (1-0), si précieux pour prendre un bel avantage sur les Néerlandais dans ce groupe, Pogba a récidivé en égalisant quelques minutes seulement après l'ouverture du score suédoise.
Sur un coup franc, il marquait son 8e but en 43 sélections de la tête (58e), un exercice dans lequel il s'était déjà illustré en 8e de finale du Mondial-2014 contre le Nigeria (2-0) puis en quart de l'Euro-2016 face à l'Islande (5-2).
C'était sur un coup franc de Payet, toujours intéressant pour déposer ce genre de ballon à hauteur de crânes bleus. Le milieu offensif avait auparavant tenté un coup franc mais tiré au dessus de la transversale (50e).
Pas grave : il se rattrapait en profitant d'un ballon relâché par le gardien Olsen en le plaçant à ras du poteau, opportuniste (65e), son 8e but en 31 sélections.
Les deux PP ont totalement éteint les Scandinaves en sonnant la révolte des Français, déchaînés après le but encaissé sur un coup franc en feuille morte de Forsberg (54e), laissant Lloris pétrifié.
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C'est alors seulement que le public est entré en action, et que les joueurs de Didier Deschamps ont insufflé du mouvement, de la vitesse.
Pogba était jusque-là le seul Bleu à surnager. Le joueur le plus cher du monde (105 millions d'euros en passant cet été de la Juventus à Manchester United), à l'image de son but aux Pays-Bas, a tenté des frappes lointaines, trois du gauche, deux de loin et loin du cadre (3e, 18e) et une contrée (52e).
Il a surtout fait frémir le Stade de France en frôlant la barre d'une reprise "comme elle vient" sur une remise de... Payet (15e). Un signe de prise d'initiative.
Mais il a aussi oeuvré par ses passes laser à mi-distance qui cassent les lignes, et toujours vers l'avant, voire dans le travail offensif comme ce beau centre pour Griezmann qui manquait le cadre de la tête (46e).
Mais aussi dans la lutte de l'entrejeu, telle cette récupération autoritaire qui donnait le ton de son match (6e).
Aux Pays-Bas, "il y a son but qui permet de nous faire gagner le match et de le mettre en lumière, mais il y a aussi des gestes qui ne font pas forcément lever les foules, dans la transmission et la récupération, où il a été performant avec Blaise Matuidi", avait souligné Didier Deschamps lundi.
Payet s'est réveillé
Pogba (23 ans) avait déjà étincelant le week-end dernier avec MU contre Swansea (3-1), énorme dans les duels et précieux dans les passes, le tout couronné d'une superbe but en demi-volée. De quoi accréditer l'idée d'une bonne passe, voire d'une lancée?
"C'est à lui de maintenir ce niveau de performance et d'exigence", avait aussi glissé DD, sans doute soulagé vendredi soir.
Payet, lui, a bien démarré, entre un centre boxé par Olsen (8e) et une frappe enroulée détournée en corner par Olsen (14e) en passant par une reprise non cadrée (12e), puis a disparu de la circulation. S'endormir dans un match par longues séquences, c'est son péché mignon.
Mais il s'est réveillé dans les sept minutes qui tuent, avec une passe décisive et le but de la victoire, et une vista retrouvée pour alimenter ses coéquipiers en ouvertures, à l'instar de ce caviar pour Griezmann (85e).
Buteur contre la Bulgarie en octobre (4-1), le joueur de West Ham (29 ans) semblait pourtant en perte de vitesse en sélection depuis l'Euro, qu'il avait commencé comme un héros avant de le finir dans l'anonymat.
Contre la Suède, sa qualité technique a fait la différence, et les supporters français retiendront que les Bleus se sont détachés en tête de leur groupe sous son impulsion.
Avec AFP