Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 8 novembre, l’élection présidentielle qui se déroule aujourd’hui aux États-Unis.
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On consacre cette revue de presse internationale à l’élection présidentielle qui va se dérouler aujourd’hui aux Etats-Unis.
Le jour J, le D-Day est enfin arrivé, titre simplement The Wall Street Journal, qui se borne à présenter ce jour comme celui où les électeurs américains vont enfin «prendre leur décision». Une journée dont les responsables politiques, et les experts, prédisent la nature «inhabituellement chaotique», d’après The Washington Post, qui annonce un niveau de «confusion» inhabituel. Le journal évoque une campagne «historiquement amère», dont les dernières heures auront été marquées par les poursuites juridiques des démocrates contre les «tentatives d’intimidation» supposées des soutiens de Donald Trump, dans certains Etats, notamment en Pennsylvanie et en Arizona. Une situation que The Washington Post perçoit comme le signe d’une indéniable «anxiété», mais aussi, d’une certaine vigueur démocratique.
Une vigueur qui pourrait bénéficier à Hillary Clinton, selon les derniers sondages. Signe du regain de confiance vis-à-vis de la candidate démocrate, le bond des paris en sa faveur au Royaume-Uni, d’après The Independent, qui rapporte que le montant de ces paris a été plus élevé, au cours des dernières 24 heures, que pour tout le mois d’octobre. Outre la décision du FBI de clore l’affaire de sa messagerie privée, Hillary Clinton pourrait bénéficier de la mobilisation massive des électeurs latino-américains, selon The New Yorker, qui assure que ces derniers ont la ferme intention de prouver au candidat républicain qu’ils sont des citoyens comme les autres. Donald Trump, prévient le magazine, va subir «le retour de bâton provoqué par sa rhétorique anti-immigrés»: «cette élection pourrait bien être remportée par l’idée que l’histoire du peuple américain ne se différencie pas aisément de l’histoire globale, et que l’identité américaine se définit davantage par un futur partagé plutôt que par un passé partagé», annonce The New Yorker.
Courrier International a recensé, pour sa part, les attentes des pays étrangers vis-à-vis de ce scrutin. D’après l’hebdomadaire, une victoire de Donald Trump pourrait provoquer «le déclenchement d’un plan d’urgence» au Mexique, dont l’appréhension serait partagée par l’Inde et par l’Iran, où le régime serait avant tout inquiet de ses conséquences économiques. Courrier International a choisi aussi de faire état d’une tribune publiée par la presse israélienne, dénonçant «la stupide admiration de Trump» chez les juifs orthodoxes, accusés de «manquer de clairvoyance politique». Rares sont les voix discordantes, dont ferait partie la Turquie, alors que les pays du Golfe envisageraient la victoire de sa rivale démocrate avec «un optimisme prudent». Qu’en est-il de la Russie? Sa position est résumée par le compte-rendu que fait The Moscow Times des propos diffusés par sa télévision publique: «en raison de ses élections truquées (en défaveur de Donald Trump, bien sûr), et son militarisme barbare, les Etats-Unis retrouvent leur place de plus grand adversaire du Kremlin».
En Europe, le soutien à la candidate démocrate est quasi-unanime. Nous avons choisi, pour vous donner une idée de l’état d’esprit qui domine chez les Européens, cette tribune du Guardian, qui non seulement présente Donald Trump comme «une menace pour l’Amérique et pour le monde», mais appelle, ouvertement, les électeurs américains à voter pour Hillary Clinton. «Tout autre vote que celui en sa faveur est un vote pour un conservatisme débridé, pour un approfondissement du fossé racial, et pour une planète plus dangereuse. Le temps du désordre est terminé. L’Amérique mérite beaucoup mieux que M. Trump, et le monde aussi. Mme Clinton est beaucoup mieux que lui. Donc votez pour elle».
L’Amérique mérite-t-elle mieux que Donald Trump ? Réponse dans quelques heures, rappelle Chapatte dans The New York Times, qui montre deux électeurs cachés derrière le canapé. Seule leur fillette est restée devant le poste. «C’est fini?», lui demandent-ils, en se cachant les yeux et en se bouchant les oreilles, au moment des résultats.
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