
Une dizaine d’élus de Maurepas, dans les Yvelines, se sont opposés vendredi à la réquisition d’un gymnase de la ville pour accueillir des migrants évacués d’un campement parisien, protestant contre "les réquisitions sous 48 heures" de l’État.
À Maurepas, près de Versailles (Yvelines), une dizaine élus se sont opposés vendredi 4 novembre à l'accueil de migrants dans un gymnase de la ville, réquisitionné par la préfecture. Ils se sont rassemblés tôt le matin devant le bâtiment avec une banderole proclamant : "La solidarité nationale ne vaut que si elle est partagée par tous".
Selon des sources concordantes, les migrants, évacués le jour même d’un campement parisien, ont finalement été orientés vers la salle des fêtes de cette ville de 19 000 habitants.
"Cet été pendant quatre semaines, nous avons fait notre devoir républicain en accueillant des migrants dans le gymnase, peu fréquenté à cette période de l'année, et ça s'est parfaitement bien passé. Mais cette fois, l'État réquisitionne le même bâtiment sans concertation avec la municipalité et nous prévient au dernier moment", a indiqué à l'AFP Thierry Gasteau, directeur de cabinet du maire
L'État doit "mieux s'organiser"
Selon lui, l'État doit "mieux s'organiser", "cesser les réquisitions sous 48 heures" et aussi "faire 'tourner la charge'": à Saint-Quentin-en-Yvelines, non loin, il y a "des locaux qui sont vides et qui pourraient tout à fait accueillir" des migrants sans que cela "nuise aux habitants", a-t-il estimé.
L'arrêté préfectoral, notifié jeudi soir à la municipalité, précise que le local initialement visé était réquisitionné "jusqu'au 18 novembre inclus".
Plus de 3 800 migrants installés sur le campement parisien de Stalingrad ont été évacués vendredi, une opération inédite dans la capitale et menée dans la foulée du démantèlement de l'ex-"Jungle" de Calais.
Avce AFP