L'Union européenne a condamné dimanche l'arrestation de huit employés locaux de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, a annoncé à Corfou, en Grèce, la présidence tchèque de l'UE.

"Le harcèlement et l'intimidation du personnel diplomatique des pays européens recevra une réponse forte et collective de l'Union européenne, affirme un communiqué de l'UE lu à la presse par le ministre tchèque des Affaires étrangères, M. Jan Kohout.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont réunis dimanche à Corfou en marge d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour élaborer une position commune de l'UE concernant les troubles en Iran.

Huit employés iraniens de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran ont été arrêtés pour leur "rôle dans les émeutes" ayant suivi la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Selon une source proche de l'ambassade, ces arrestations datent de samedi.

Selon l'agence iranienne Fars, les employés de l'ambassade ont été arrêtés pour leur "rôle considérable dans les émeutes" qui ont secoué le pays depuis l'annonce du résultat de la présidentielle et fait au moins 20 morts.

"Plus de 2000 personnes détenues"

En outre, selon la FIDH, la Fédération internationale des droits de l'homme, plus de 2000 personnes seraient toujours détenues en Iran dans le cadre de la répression des manifestations consécutives à cette élection.

"Selon les dernières informations que nous avons, plus de 2000 personnes ont été arrêtées et sont toujours détenues", a déclaré dimanche Karim Lahidji, le vice-président de la FIDH. "Des centaines de personnes sont également portées disparues", a-t-il ajouté, précisant que ces informations provenaient de différentes sources à l'intérieur de l'Iran, y compris des familles de personnes détenues ou disparues.