Même si la candidate démocrate Hillary Clinton reste favorite pour la présidentielle du 8 novembre, l’optimisme a fait place à la fébrilité dans son camp après la parution, mardi, d’un sondage donnant un point d’avance à son rival Donald Trump.
Ce n’était pas arrivé depuis le mois de mai : dans un sondage publié mardi 1er novembre, le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump dépasse d'un point la démocrate Hillary Clinton.
Selon cette enquête réalisée régulièrement par ABC News/Washington Post, le milliardaire mène à 46 % contre 45 % pour la candidate démocrate. Dans le sondage qui inclut les quatre principaux candidats, l’avance de Donald Trump reste cependant dans la marge d'erreur de 3 points et relève de la quasi-égalité statistique.
"Toutefois, le +1 point de Trump est un résultat notable", soulignent les auteurs de l'enquête, de Langer Research Associates, menée du 27 au 30 octobre. "Il n'est passé devant Clinton en pourcentage qu'une fois auparavant", mi-mai. L'homme d'affaires avait alors 2 points d'avance, dans un sondage qui n'incluait que les deux principaux candidats.
Sans surprise, le milliardaire s'est félicité de ce résultat sur Twitter, assurant que sa remontée dans les sondages datait même d'avant la réouverture du dossier des emails.
Les partisans de Trump revigorés
Hillary Clinton est dans une mauvaise passe depuis la réouverture, vendredi, de l'affaire de ses emails passés par un serveur privé lorsqu'elle était secrétaire d'État (2009-2013), avec la découverte de nouveaux messages annoncée par le FBI.
Cette remontée de Donald Trump, dans un sondage respecté, à une semaine de l'élection du successeur de Barack Obama, regonfle d'espoir les supporteurs du milliardaire que les pronostiqueurs vouaient à une défaite quasi-certaine il y a seulement quelques jours.
Mais la candidate démocrate de 69 ans reste la favorite pour remporter la Maison Blanche le 8 novembre : elle a 88 % de chances de gagner, selon le New York Times, et 74 % selon le site FiveThirtyEight.
La sérénité n’est plus de mise dans le camp Clinton : alors que Hillary Clinton affichait un optimisme serein la semaine dernière savourant des sondages la créditant d'une avance insolente, la fébrilité de son camp est désormais perceptible.
Les chefs de sa campagne ont fait deux conférences téléphoniques avec la presse depuis samedi, principalement pour attaquer James Comey, le patron du FBI qui a relancé l’affaire des emails. Toute l'interview du directeur de campagne de la démocrate, Robby Mook, sur CNN, le 1er novembre, a été consacrée à cette affaire. Autant de temps qui aurait pu servir à diffuser un message de fin de campagne.
Avec AFP