
Le peuple burkinabè a fêté les 30 et 31 octobre les deux ans de l'insurrection, qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré. Nos correspondants ont suivi les commémorations dans la capitale Ouagadougou.
En octobre 2014, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été chassé du pouvoir à la suite d’une insurrection populaire. Deux ans après, pour fêter cette date, des milliers de personnes ont refait le trajet de la place de la révolution à l'ancienne Assemblée nationale.
L’Assemblée nationale et les ruines sont devenues les symboles de la révolution. Un vibrant hommage a été rendu ces derniers jours aux martyrs et protagonistes des 30 et 31 octobre 2014. Un nom n'a toutefois pas été cité, celui du capitaine Isaac Zida, président et Premier ministre de la transition.
"Marquer fortement et de façon symbolique cette journée"
Le 31 octobre 2014, Serge Bayla, un activiste de la société civile, faisait partie des milliers de Burkinabè qui sont descendus dans la rue. Devant les ruines de l’ancienne Assemblée nationale, il se souvient de ces journées d’insurrection : "Nous sommes rentrés par cette porte principale et lorsque nous étions dedans, la majorité des députés étaient déjà en débandade. Nous n'avons pas pu les interpeller. Donc, nous nous sommes chacun approprié un siège et nous nous sommes auto-investis députés”.
"Pour nous, il est important de marquer fortement et de façon symbolique cette journée. Voilà pourquoi nous sommes mobilisés aujourd'hui et c'est aussi le temps de revenir sur ces crimes impunis liés à ces deux événements", ajoute-t-il.