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Traité de libre-échange UE-Canada : Justin Trudeau reporte sa venue à Bruxelles

Justin Trudeau ne viendra pas à Bruxelles. En tout cas, pas tout de suite. Le blocage de la signature du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, acté mercredi soir, a entraîné l’annulation d'un sommet prévu jeudi.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau ne se rendra pas en Belgique. L'opposition de la Wallonie au Ceta, le traité de libre échange entre Canada et Union européenne (UE), annule de facto la signature dudit traité à Bruxelles, prévue le 27 octobre. "Aucune nouvelle date" n’a été fixée, selon une source européenne.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement fédéral belge tente en vain de convaincre la région francophone de Wallonie, la région de Bruxelles-Capitale et la "Communauté française", de revenir sur leur veto, qui bloque la signature du Ceta par la Belgique et, en conséquence, par l’UE tout entière.

Paul Magnette, devant le Parlement wallon

Après l'échec d'une énième réunion de concertation entre les représentants des différentes régions et communautés linguistiques de Belgique, le gouvernement canadien a annoncé le mercredi 26 octobre, dans la soirée, le report du déplacement.

"Les réunions se suivent et se ressemblent", s'est désolé le même jour le ministre-président de la région francophone de la Wallonie, Paul Magnette, qui persiste dans ses critiques à l'encontre du mécanisme d'arbitrage (ICS) instauré par le traité en cas de conflit entre un investisseur et un État. Il craint également que le Ceta ne dégrade la filière agricole, un enjeu majeur en Wallonie.

Le Canada toujours prêt à signer

Les parties belges devaient se retrouver le 27 octobre à 10 h (8 h GMT) pour définir la position belge, qui devrait être communiquée dans la foulée aux ambassadeurs des 27 États-membres de l'UE à Bruxelles.

Quoi qu'il en soit, le Canada, lui, est disposé à "signer cet accord important lorsque l'Europe sera prête", a réitéré mercredi soir la ministre du Commerce international, Chrystia Freeland. Plus tôt au Parlement à Ottawa Justin Trudeau s'était dit "optimiste" sur les chances de trouver "une issue positive à cet accord historique".

Avec AFP