Au moins 60 personnes sont mortes, vendredi, dans le terrible accident de train assurant la liaison entre les deux plus grandes villes du Cameroun, Yaoundé et Douala. Une enquête est en cours pour déterminer les causes du déraillement.
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Le bilan de l'accident de train survenu vendredi 21 octobre au Cameroun ne cesse de s'alourdir. Plus de 60 personnes sont mortes, a indiqué un responsable de la compagnie ferroviaire, la Camrail.
A Yaoundé, où les morts sont transférés, "nous avons reçu entre 60 et 70 corps à la gare ce matin, ainsi qu'une cinquantaine de blessés", a déclaré cette source à l'AFP sous couvert d'anonymat "Certains blessés arrivent inconscients. Nous redoutons que le bilan ne s'alourdisse", a-t-il ajouté. Selon Reuters, le bilan est déjà de plus de 70 morts.
Le train avait quitté la gare de la capitale Yaoundé aux environs de 11h00 (10h00 GMT) pour rejoindre Douala. Il a déraillé vers la mi-journée aux abord de la ville d'Eseka.
Le président Paul Biya, qui est en déplacement à l'étranger a présenté ses condoléances sur sa page Facebook.
Début de l’enquête
Un ressortissant français figure au nombre des victimes, a fait savoir samedi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué.
Une enquête est en cours pour tenter de comprendre les causes de l’accident, a indiqué dans un communiqué Camrail, filiale du groupe français Bolloré. La société "met en œuvre tous les moyens nécessaires [...] afin de prendre en charge les personnes blessées et d'assurer un soutien aux familles touchées par ce drame", ajoute le communiqué.
A l'hôpital central de Yaoundé, les familles affluent à la recherches de proches, ou de parents. "Les personnels des hôpitaux agissent avec diligence et efficacité. Nous ferons un bilan dès que nous maîtriserons l'ensemble de la situation", a déclaré le secrétaire d'Etat à la Santé, Alim Garga Hayatou, après avoir rendu visite à des blessés.
La grande majorité de blessés ont été évacués vers des hôpitaux de la métropole portuaire, Douala, selon des sources hospitalières.
Train bondé
Les accès aux deux gares (Yaoundé et Douala) étaient bloqués samedi par des policiers, qui en interdisaient l'entrée aux badauds et aux personnes venues se renseigner sur la reprise du trafic, ou s'enquérir d'un proche.
Le train était bondé suite à la coupure de la route Yaoundé-Douala après l'effondrement d'un pont dans la nuit de jeudi à vendredi. Face à cette situation, les voyageurs s'étaient rabattus en masse vendredi matin vers les gares de Douala et de Yaoundé, nombre d'entre eux n'ayant pas les moyens de prendre l'avion.
Selon des témoins, dont un journaliste de Reuters qui avait pris place en tête de train, huit wagons supplémentaires avaient été ajoutés au départ du train, qui comptait normalement neuf voitures, afin d'embarquer des passagers en plus. On ignore si les deux évènements sont liés.
Avec AFP et Reuters