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"Irak, la zizanie"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 19 octobre, les tensions au sein des forces engagées dans le combat pour reprendre Mossoul, en Irak, un entretien avec Asma Assad, l’inflation au Royaume-Uni, et la campagne pour la présidentielle américaine.

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On commence cette revue de presse internationale en Irak, où les dizaines de milliers de combattants irakiens mobilisés pour reprendre Mossoul au groupe Etat islamique, ont gagné du terrain, au deuxième jour de leur offensive.
Présentée comme «une bataille difficile», par le président Obama, qui se dit toutefois «convaincu que (l’organisation) sera vaincue à Mossoul et que cela marquera un nouveau pas vers sa destruction totale», la bataille de Mossoul révèle aussi des «tensions» entre les forces en présence, d’après The Wall Street Journal, qui rapporte que les forces kurdes, les peshmergas, ont critiqué leurs partenaires militaires irakiens, de  ne pas avoir avancé comme cela aurait été convenu entre eux. Des accusations qui alimentent les inquiétudes sur la tournure des événements, selon le quotidien, qui rappelle qu’outre les peshmergas et les soldats irakiens, le front anti-djihadiste inclut également des milices sunnites et chiites. Les combattants, également soumis au jeu des influences étrangères, échapperont-ils à la zizanie? C’est la question que pose le dessin  de Chapatte pour The New York Times, où l’on voit des généraux turc, irakien, chiite, kurde, lancer en même temps: «A mon commandement!». Pas simple. A ces inquiétudes, s’ajoutent encore les craintes de voir la population de Mossoul se retrouver prise au piège des combats – comme le montre le dessin publié par le journal panarabe basé à Londres Al Quds, où une habitante de Mossoul, tombée dans un trou, demande à ce qu’on vienne à son secours.
En Syrie, l’épouse de Bachar El Assad, Asma Assad, a accordé une interview à la télévision publique russe, diffusée hier. D’après The Moscow Times, celle que le magazine Vogue surnommait en d’autres temps la «rose du désert», invitée à s’exprimer sur ses «efforts humanitaires», a soutenu à cette occasion s’être vu offrir des propositions d’installation à l’étranger, qu’elle aurait rejetées: «Je n’ai jamais songé à être ailleurs. Oui, on m’a proposé de quitter la Syrie, ou plutôt de m’enfuir, (mais) l’enjeu n’était pas mon bien-être ou mes enfants, il s’agissait d’essayer délibérément de briser la confiance du peuple dans son président» - avant d’accuser les médias occidentaux d’être de parti-pris, et d’avoir une analyse biaisée de la situation dans son pays.
Au Royaume-Uni, l’inflation annuelle a atteint 1% en septembre, son plus haut niveau depuis près de deux ans. Ce chiffre, publié hier, fait la Une du quotidien I, qui rapporte que ce niveau élevé d’inflation «nourrit les craintes d’un Brexit douloureux»  pour le Royaume-Uni, où l’inflation était d’environ 0,3% avant le référendum. D’après le journal, l’Office des statistiques nationales aurait attribué l’accélération de ces dernières semaines par la hausse des prix des vêtements et de l’essence, sans établir un lien direct avec le cours de la livre, qui a atteint au début du mois son plus bas niveau face au dollar depuis 31 ans. La hausse de l’inflation aura cependant bien un impact sur le coût de la vie des Britanniques, en particulier les plus pauvres, selon The Independent, qui fait état de ce chiffre, calculé par l’Institut pour les études fiscales: l’inflation devrait coûter aux ménages les plus modestes l’équivalent de 100 livres par an, soit un peu plus de 110 euros.
Aux Etats-Unis, Donald Trump et Hillary Clinton s’apprêtent à s’affronter à la télévision, ce soir, pour la dernière fois avant l’élection du 8 novembre. L’un et l’autre doivent faire face à une série de révélations embarrassantes, qui semblent toutefois nuire davantage au candidat républicain, toujours distancé dans les sondages par sa rivale démocrate. Hillary Clinton est confrontée aux révélations de Wikileaks, dont le patron, Julian Assange, est toujours réfugié à l’ambassade d’Equateur, à Londres, où l’accès à internet aurait été temporairement restreint, d’après la chaîne de télévision Fox News, qui rapporte que l’Equateur a fait cette annonce hier, en justifiant sa décision par le fait que les documents publiés par le site ont un «impact» sur la campagne électorale américaine, et que le gouvernement équatorien entend «respecter le principe de non intervention dans les affaires d'autres pays», sans soutenir «un candidat en particulier». Donald Trump, lui, soutient que cette campagne est «truquée», ce qui suscite pas mal d’inquiétudes sur ce qui va se passer au lendemain de l’élection: « cette présidentielle est en train de rendre anxieux le monde entier», «tout le monde retient son souffle», en est réduit à constater The Wall Street Journal, tandis que le dessin de Luo Jie pour The China Daily montre l’oncle Sam fuyant à toutes jambes, effrayé par les visages grimaçants des citrouilles Trump et Clinton – drôle d’Halloween.
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