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Au menu de cette revue de presse française, lundi 17 octobre, le début de l’offensive des forces irakiennes et de la coalition internationale pour reprendre Mossoul, le fief irakien de l’organisation État islamique, les difficultés de François Hollande, de retour à Florange, et celui de la Manif pour tous.

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À la une de la presse française, l’annonce, cette nuit, par le Premier ministre, Haïdar al-Abadi, du début de l’offensive de Mossoul, en Irak.

La bataille pour reprendre le dernier bastion du groupe État islamique, conquis en juin 2014, fait la une de la Croix, qui détaille les enjeux, mais aussi "les risques et les périls" des combats qui viennent de s’engager. Le groupe État islamique, rappelle la Croix, "conservera une capacité de nuire à partir d’autres fiefs", tandis que Mossoul risque de devenir "l’enjeu de nouvelles rivalités", dans la mesure où la ville "se trouve dans une région ethniquement hétérogène, dont les habitants sont arabes, kurdes, turkmènes notamment", sunnites, chiites, mais aussi chrétiens. L’organisation jihadiste "aura vraiment perdu le jour où les Irakiens – et les puissances régionales – ne se feront plus la guerre", prévient la Croix. Libération annonce que le fief du groupe État islamique "ne tient plus qu’à un fil", et que l’assaut contre (Mossoul) "serait une victoire stratégique décisive". D’après Loulouwa al-Rachid, "la prise de Mossoul ne fait aucun doute vu le déséquilibre des forces en présence", mais la chercheuse met elle aussi en garde contre les conséquences humanitaires "désastreuses" de la bataille et le fait que l’organisation État islamique pourra "se reconstruire ailleurs". "Envisager de donner l’assaut à une ville d’1,5 million d’habitants ne pose de problème a personne, ni au sein de la coalition internationale ni côté irakien", et les préparatifs "pour soi-disant parer la catastrophe humanitaire et l’afflux de réfugiés sont grotesques", critique-t-elle. Loulouwa al-Rachid prévient, également, que "le gouvernement irakien n’a pas de plan pour le jour d’après", et qu’il "ne sait pas quoi faire, hormis tenter de rétablir le statu quo ante". "On peut craindre une situation inextricable, compte tenu de toutes les forces en présence."

À la une également, la mauvaise passe traversée par François Hollande. En chute libre dans les sondages, le président doit se rendre aujourd’hui sur le site d’Arcelor-Mittal à Florange, dont deux haut-fourneaux ont fermé il y a quatre ans. Présenté par le Figaro comme "l’un des symboles du déclin industriel français", mais aussi comme un symbole politique, "la première des promesses non tenues du quinquennat», le site est associé à une réussite économique par François Hollande, qui défend le fait il n’y a pas eu de plan social, mais un réinvestissement d’Arcelor-Mittal dans la sidérurgie de pointe, et la création d’un centre de recherche. Si l’acier est toujours transformé sur place, il n’est plus produit à Florange, rappelle le Parisien, qui raconte l’amertume de nombreux salariés : "redorer son blason en expliquant qu’on a évité le pire, ce sera sans nous", prévient un responsable syndical, tandis que l’Humanité dénonce un "retour sur dévastation". "Ce voyage présidentiel sur les terres dévastées de la Lorraine industrieuse semble une visite de cimetière à la Toussaint."

L’Opinion se demande si François Hollande n’est tout simplement pas "hors-jeu" pour une nouvelle candidature en 2017. "Les Français disent non, et surtout, plusieurs poids lourds de la majorité penchent pour l’hypothèse Manuel Valls, tant le chef de l’État s’est encore affaibli", assure le journal. Face aux difficultés de son ex-camarade, Jean-Luc Mélenchon, pour "la France insoumise", pose désormais à la seule alternative à gauche. Le candidat à la présidentielle a tenu ce week-end à Lille la première convention de son mouvement et présenté son programme, "l’Avenir en commun" - un "discours de la méthode" salué par l’Humanité.

La Manif pour tous, hostile au mariage homosexuel, était quant à elle de retour à Paris. D’après Libération, le mouvement demande toujours l’abrogation du mariage gay, auquel seul un candidat à la présidentielle se déclare favorable, le chrétien-démocrate Frédéric Poisson et concentre aussi ses attaques contre la gestation pour autrui, perçue comme une "pratique esclavagiste", et la procréation médicalement assistée, y compris pour les couples hétérosexuels, ou encore l’avortement. D’après le Figaro, ce que révèle surtout la Manif pour tous, "c’est la volonté des électeurs de cette sensibilité d’envisager leur bataille sur la famille comme un combat culturel, voire anthropologique, et pas comme une simple question sociale" - un débat jugé "légitime, mais aussi nécessaire" pour la droite.

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