En difficulté dans les sondages, le candidat républicain Donald Trump s'est lancé dans une étrange attaque contre sa rivale démocrate l'accusant de s'être droguée - ou dopée - avant le deuxième débat présidentiel.
Dans une surprenante attaque – qui lui ressemble tant –, Donald Trump a laissé entendre que sa rivale Hillary Clinton se droguait – ou se dopait –, et a donc proposé de pratiquer un contrôle anti-dopage avant le prochain débat.
"Nous sommes comme des athlètes (...). Les athlètes doivent passer un contrôle antidopage, je pense que nous devrions faire de même avant le débat", a lancé l'homme d'affaires septuagénaire à Portsmouth, dans le New Hampshire (nord-est).
À quatre jours du troisième et dernier débat présidentiel au cours duquel il tentera de se replacer dans la course à la Maison Blanche, le milliardaire a laissé entendre que l'ancienne chef de la diplomatie américaine n'était pas dans son état normal lors de leur dernier face-à-face.
"Je ne sais pas ce qui se passe avec elle : au début de son dernier débat, elle était gonflée à bloc. À la fin, elle pouvait à peine retourner à sa voiture", a ajouté le candidat républicain, qui s'est ouvertement interrogé à plusieurs reprises sur l'état de santé de l'ancienne Première dame, son camp alimentant les rumeurs les plus folles.
"L’élection est truquée"
À la traîne dans les sondages à l'approche de l'échéance du 8 novembre, le candidat républicain à la Maison Blanche a également mis en doute la validité du processus électoral en cours. "L'élection est truquée par des médias corrompus qui mettent en avant des allégations complètement fausses et des mensonges éhontés afin de la faire élire", a-t-il encore lancé. "Nous ne laisserons pas cela se passer".
Réagissant aux déclarations sur le scrutin à venir, l'équipe Clinton a dénoncé "des tentatives honteuses visant à discréditer une élection quelques semaines avant qu'elle n'ait lieu". "La participation à la vie démocratique (…) devrait être encouragée au lieu d'être affaiblie ou discréditée parce qu'un candidat a peur de perdre", a réagi Robby Mook, directeur de campagne de la candidate démocrate.
"Le savoir-vivre est en jeu, la tolérance est en jeu, la courtoisie est en jeu"
Barack Obama est lui aussi monté au créneau. "Dans une démocratie, vous participez à une élection, et si vous perdez, vous félicitez votre adversaire et vous allez de l'avant", a-t-il lancé. "Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L'honnêteté est en jeu. L'égalité est en jeu. La bienveillance est en jeu".
Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui avait indiqué la semaine dernière qu'il ne pouvait plus "défendre" le candidat de son parti, a également réprimandé Trump. "Notre démocratie est basée sur la confiance dans les résultats des élections et [Paul Ryan] est confiant sur le fait que les États mèneront cette élection avec intégrité", a indiqué sa porte-parole, AshLee Strong.
Donald Trump est aussi visé par un déluge d'accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles. Dix femmes se sont déclarées victimes d'avances sexuelles appuyées et non consenties. Des allégations rejetées avec force par le candidat.
Avec AFP