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Syrie : des rebelles soutenus par la Turquie lancent un assaut sur Dabiq

D'après la présidence turque, les combattants de l'opposition syrienne soutenus par la Turquie ont lancé un assaut samedi sur Dabiq, une ville syrienne hautement symbolique aux mains de l'EI et proche de la frontière turque.

Des combattants de l'opposition syrienne soutenus par la Turquie ont lancé un assaut samedi 15 octobre vers Dabiq, une ville syrienne proche de la frontière turque, pour la reprendre à l’organisation de l’État islamique (EI), a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Après les localités de Jarablus et Al-Rai (nord de la Syrie), "nous avançons maintenant [...] vers Dabiq", a déclaré le chef d’État turc à la télévision.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les combattants syriens, soutenus par des avions et des chars turcs, se sont emparés samedi soir d'une zone vallonnée au sud-est de Dabiq et ne se trouvaient plus qu'à environ 1,5 km de la ville. L'OSDH a précisé que les rebelles venaient d'Al-Rai, une ville toute proche de la frontière et située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Dabiq.

La valeur hautement symbolique de Dabiq

Dabiq représente un symbole fort pour l'EI, en raison d'une prophétie sunnite affirmant qu'elle sera le lieu de la bataille ultime entre les chrétiens et les musulmans. Mais la ville elle-même n'a qu'une valeur militaire négligeable en comparaison des villes stratégiques sous contrôle de l'EI de Raqqa, en Syrie et de Mossoul, en Irak. Dabiq est également le nom du magazine de propagande anglophone de l'EI publié sur Internet.

Plus tôt cette semaine, l'EI avait tenté de minimiser l'avancée des combattants syriens vers Dabiq dans son journal en ligne, Al-Naba.

"Bouclier de l'Euphrate"

Après avoir longtemps été accusé de complaisance avec l'EI, Ankara a lancé le 24 août une offensive sans précédent en Syrie, baptisée "Bouclier de l'Euphrate". Elle vise à chasser de la frontière l'EI ainsi que les rebelles kurdes syriens des Unités de protection du peuple kurde, les YPG, deux groupes considérés comme "terroristes".

Lors des premières semaines de l'offensive, les combattants syriens soutenus par Ankara avaient repris Al-Rai et Jarablus, une ville à la frontière plus à l'est qui était contrôlée par l'EI depuis 2013.

Recep Tayyip Erdogan s'était félicité début octobre de la réussite de l'offensive à Jarablus, affirmant que de nombreux Syriens étaient revenus y vivre depuis qu'elle avait été reprise à l'EI.

Avec AFP