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Alors qu'Alep est toujours sous les bombes, une nouvelle rencontre est annoncée entre Kerry et Lavrov

Après un léger répit durant le week-end, les bombardements de l'aviation russe ont repris sur les quartiers est d'Alep tenus par les rebelles. Moscou a annoncé une nouvelle rencontre entre Sergueï Lavrov et John Kerry à Lausanne samedi.

Washington et Moscou vont-ils renouer le dialogue ? C'est en tous cas ce que laisse à penser l'annonce faite par la Russie d'une nouvelle rencontre sur la Syrie, entre Sergueï Lavrov et John Kerry samedi 15 octobre à Lausane. Américains et Russes avaient rompu les pourparlers diplomatiques sur la Syrie, en raison notamment de l'offensive de la Russie sur les quartiers est d'Alep, d'une intensité sans précédent. Pour l'heure, la communauté internationale peine à faire cesser le bain de sang dans les quartiers rebelles d'Alep, assiégés depuis plusieurs mois et où vivent plus de 250 000 personnes.

Sur le terrain, après un calme relatif pendant le week-end, des avions russes ont de nouveau mené des raids intensifs sur des secteurs est de la ville d'Alep, tenus par les rebelles. Des bombardements, les plus violents depuis plusieurs jours, ont tué mardi au moins 25 civils.

Le président russe "disposé à visiter Paris lorsque le président Hollande se sentira à l'aise"

Il y a un an, la Russie a lancé une campagne militaire d'envergure pour voler au secours du régime, alors en difficulté face aux rebelles et aux jihadistes. Depuis, l'armée a reconquis de nombreux territoires perdus.

Mais pour Damas, la reconquête de la totalité d'Alep reste le principal objectif, car elle lui permettrait de remporter une victoire aussi bien symbolique que stratégique face à la rébellion.

Signe des divisions de la communauté internationale, la tension récente entre la France et la Russie : alors que la Paris a fustigé des "crimes de guerre" à Alep, où les puissantes bombes russes font des ravages, Vladimir Poutine a décidé mardi d'annuler sa visite prévue le 19 octobre dans la capitale française.

Le président russe reste toutefois "disposé à visiter Paris lorsque le président Hollande se sentira à l'aise" pour le voir, a assuré le Kremlin.

Au Royaume-Uni, le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a indiqué qu'il "voudrait voir des manifestations devant l'ambassade de Russie" à Londres pour protester contre le rôle de Moscou en Syrie.

Avec AFP