Au menu de cette revue de presse française, mercredi 12 octobre, la décision de Vladimir Poutine de "reporter" sa visite à Paris, la réalité "inimaginable" d’Alep, en Syrie, les confidences de François Hollande, la primaire de la droite, et le projet de Barack Obama d’envoyer des hommes sur Mars.
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À la une de la presse française, mercredi matin, le "coup de froid" entre la France et la Russie et la décision de Vladimir Poutine de reporter, finalement, sa visite prévue la semaine prochaine, à Paris.
La perspective de cette visite, à l’occasion de l’inauguration de la cathédrale orthodoxe, embarrassait beaucoup le gouvernement français, très remonté contre les agissements russes en Syrie. François Hollande avait fait savoir qu’il ne participerait pas aux "mondanités", comme si de rien n’était, mais qu’il accepterait de recevoir le président russe pour parler du dossier syrien. "Niet !", a donc répondu Poutine, que le Figaro regrette de voir "poussé un peu plus loin dans sa propre logique, celle d’une entente au sein d’un nouvel 'axe du mal', une alliance avec la Syrie, l’Iran et la Turquie". Une "logique" au bout de laquelle se profilerait "un rapprochement avec la Chine de Xi Jinping". Contre-productive, la stratégie française ? "Venez à Paris, Monsieur Poutine !", lui demande l’Opinion, qui prévient qu’"aucune des grandes crises ne se réglera sans la Russie, a fortiori contre elle". "La diplomatie ne consiste pas à dialoguer uniquement avec ses amis: sa raison d’être est de parler avec tous ceux qui comptent, fussent-ils peu aimables. Évoquer, comme l’a fait François Hollande, des crimes de guerre et la Cour pénale internationale, c’est un discours de directeur d’ONG, pas de chef d’État". "Quand François Hollande dit 'ça suffit', Poutine répond 'tant pis'", ironise Slate, qui juge que l’annulation de sa visite parisienne est surtout "révélatrice du manque total de prise diplomatique des Occidentaux sur la Russie".
Libération propose d’isoler davantage la Russie, en la privant du Mondial de foot 2018. Après voir évoqué, mardi, cette possibilité, Libé explique, mercredi matin, comment faire, concrètement, pour "torpiller" l’événement. Pas question de compter sur la Fifa, "ces oligarques du ballon qui n’ont que faire du martyre d’Alep" mais parvenir à convaincre les pays européens de ne pas envoyer leur équipe nationale au "raout russe" et persuader, ensuite, les chaînes européennes de ne pas diffuser la prochaine Coupe du monde privée de leur équipe nationale. Quand bien même le "plan B" de Libération serait mis en œuvre, cela contribuerait-il à faire plier Poutine ? À mettre un terme à ce que le Dr. Hatem, un médecin d’Alep, décrit comme une réalité "inimaginable" ? Joint au téléphone par l’Obs, ce pédiatre témoigne de la souffrance des habitants, et en particulier des enfants qu’il soigne chaque jour. "Je ne suis pas psychologue, mais j'ai vu de nombreux troubles mentaux chez les enfants de la ville et le nombre ne cesse d'augmenter. Les enfants ont tellement peur des bombardements, ils sont traumatisés, tout leur fait peur. Certains enfants que l'on m'amène ont peur de moi, leur médecin. Beaucoup ont vu leur père ou leur mère mourir, leurs voisins blessés, leur quartier dévasté. Comment peuvent-ils survivre sans peur ?".
Il est aussi beaucoup question ce matin, des confidences de François Hollande, publiées dans un livres d’entretiens à paraître demain. Des "confidences explosives", d’après le Parisien, qui annonce que le chef de l’État "parle [dans ce livre] comme il ne l’a jamais fait durant son quinquennat". "Le président n’épargne(rait) rien ni personne", notamment pas son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. "C’est le petit de Gaulle, aurait confié François Hollande. On a eu Napoléon le petit, eh bien là, ce serait de Gaulle le petit." D’après le Parisien, le président éprouverait une "aversion viscérale", une "obsession" pour celui qu’il présenterait comme un "lapin Duracell, toujours en train de s’agiter", un personnage dont il détesterait le "goût de l’argent", "la grossièreté, la méchanceté, et le cynisme". Nicolas Sarkozy, toujours en panne dans les sondages, qui le donnent largement loin derrière son rival, Alain Juppé – au point que l’ancien président aurait confié, à propos de lui-même : "Ça sent le roussi" - confidence rapportée par Slate, qui juge que l’ex-président "fonce dans le mur", par son choix d’une "campagne anxiogène", où sa parole se serait "fortement décrédibilisée". Autre mauvaise nouvelle, pour Nicolas Sarkozy : l’appel cosigné par près de 600 élus centristes, appelant à voter pour Alain Juppé à la primaire – un appel qui doit être officialisé, aujourd’hui, par Jean-Christophe Lagarde, le patron de l’UDI, d’après l’Opinion.
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, et leur cinq challengers, vont débattre, demain soir, pour la première fois. Le rendez-vous offre l’occasion à Libération de jouer au "jeu des 7 différences" - de revenir sur ce qui oppose ou rassemble les candidats à la primaire du parti Les Républicains.
Que d’aspirants, présidents et ex-présidents, dans cette chronique, me direz-vous. Je vous propose pour terminer cette chronique présidentielle, de partager le projet le plus visionnaire de l’un d’entre eux. Il s’apprête à quitter la Maison Blanche, mais ça ne l’empêche pas de voir loin, très loin. Dans une tribune publiée hier sur le site de CNN, reprise par le Figaro, Barack Obama détaille son plan pour conquérir la planète Mars d’ici 2030. Son projet prévoit notamment une collaboration avec le secteur privé pour faire "le pas de géant" vers la colonisation de la Planète rouge.
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