Samsung a annoncé un "ajustement" de la production de son smarpthone Galaxy Note 7, alors que plusieurs opérateurs ne veulent plus le vendre. En cause : la qualité de ce fleuron de la marque, dont plusieurs exemplaires ont pris feu.
Simple "ajustement" de la production ou arrêt temporaire ? Le sort du Galaxy Note 7 de Samsung semble pour le moins incertain après l'annonce de plusieurs nouveaux incidents impliquant ce smartphone ces derniers jours.
Le constructeur sud-coréen a assuré, dans un communiqué publié lundi 10 octobre, qu'il avait décidé d'un "ajustement" de la production de son smartphone vedette. Samsung réagissait ainsi à l'annonce d'un Galaxy Note 7 qui avait pris feu à bord d'un avion entre Lousville et Baltimore aux États-Unis, le 5 octobre. Depuis lors, quatre autres incidents concernant ce téléphone ont été rapportés sur le sol américain.
Arrêt temporaire de la production ?
Plusieurs médias américains ont même affirmé, sur la foi de témoignages internes, que le groupe avait temporairement suspendu la production du smartphone, censé être la machine à profits de cette fin d'année pour Samsung.
À la lumière de ces nouveaux événements, deux opérateurs téléphoniques américains, AT&T et T-Mobile, ont décidé d'arrêter de vendre le smartphone et les compagnies aériennes continuent d'interdire son utilisation en vol.
Cette nouvelle série d'incidents ne pouvaient pas plus mal tomber pour le constructeur asiatique. Elle concerne, en effet, des appareils censés être sûrs, puisqu'ils ont été fournis après des modifications apportées par Samsung à la première génération de Galaxy Note 7 qui avait déjà une fâcheuse tendance à prendre feu.
Risque d'"auto-destruction"
Il y a dorénavant le feu à la maison Samsung. Plusieurs experts ont suggéré que la meilleure solution pour le groupe serait de tirer un trait définitif sur le Galaxy Note 7. "Si le Note 7 est maintenu, il pourrait conduire au plus important acte d'auto-destruction dans l'histoire des technologies modernes", a estimé Eric Schiffer, spécialiste de la stratégie des marques et président du cabinet Reputation Management Consultants, interrogé par l'agence Reuters.
Park Jung-hoon, gérant chez HDC Asset Management qui détient des actions de Samsung dans son portefeuille, met le constructeur en garde contre le sentiment commercialement dangereux de "gens qui en viendraient à douter des qualités fondamentales de Samsung". En clair, la débâcle Galaxy Note 7 pourrait ternir l'image de tous les produits fabriqués par Samsung.