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ONU : la Russie et la France affichent leur divergences sur une nouvelle trêve à Alep

Moscou a rejeté, samedi, à l'ONU, le projet de résolution présenté par la France qui exigeait l'arrêt des raids et l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne à Alep. Les Occidentaux ont de leur côté refusé une contre-proposition de la Russie.

La Russie a opposé son veto, samedi 8 octobre à l'ONU, au projet de résolution présenté par la France et l'Espagne. Ce texte proposait l'arrêt des bombardements et la création d'une zone d'exclusion aérienne à Alep.

C'est la cinquième fois que les Russes font obstacle à une résolution sur la Syrie depuis le début du conflit, en mars 2011. Les quatre premières fois, la Chine avait elle aussi eu recours à son veto, ce qu'elle n'a pas fait samedi.

Sur les quinze pays membres du Conseil de sécurité, seuls la Russie et le Venezuela se sont prononcés contre le projet, l'Angola s'est abstenu. Le texte avait a été approuvé par 11 des 15 États membres.

Une résolution russe concurrente a été rejetée

Moscou, soutien principal du régime syrien, a soumis un projet de résolution concurrent, appelant plus généralement à une cessation des hostilités. Cet autre texte a également été refusé par le Conseil de sécurité samedi, cette fois à neuf voix contre quinze. La France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont opposé leur veto, tandis que le Venezuela, l'Égypte et la Chine ont voté avec la Russie.

Avant le vote, François Hollande avait mis en garde les pays tentés de recourir à leur veto. "Parce que mettre un veto à une résolution qui appelle à la trêve, c'est finalement soutenir les bombardements qui aujourd'hui touchent les populations civiles", a déclaré le président français à la presse lors d'un déplacement à Tulle (Corrèze) samedi. Et d'ajouter : "Voilà pourquoi la France doit défendre à un moment l'honneur de la communauté internationale".

Avec AFP et Reuters