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L'Iran au cœur de la réunion des ministres des Affaires étrangères

Selon un diplomate, les ministres des Affaires étrangères du G8, réunis à Trieste, devraient condamner les violences qui déchirent l'Iran depuis les élections contestées du 12 juin qui ont maintenu Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir.

REUTERS - Les ministres des affaires étrangères du G8, réunis à Trieste, sont divisés sur la réponse à donner à l'Iran, les pays occidentaux prônant une ferme condamnation des violences post-électorales tandis que la Russie est plus réservée.

"Nous travaillons sur un texte qui devrait condamner les violences et leur répression, et souligner dans le même temps que les questions de procédures électorales sont une affaire (intérieure) iranienne", a déclaré Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères.

Une vingtaine de personnes ont été tuées lors des manifestations qui ont suivi la réélection contestée, le 12 juin, de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

"Nous (la communauté internationale) ne pouvons pas recompter les suffrages", a averti Franco Frattini.

La déclaration commune devra prendre en compte les réserves de Moscou, qui considère toutes les questions liées au scrutin comme une affaire iranienne intérieure.

"Personne n'est disposé à condamner le processus électoral, parce que c'est un exercice démocratique", a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Bernard Kouchner a, comme son homologue italien, appelé de ses voeux l'adoption d'un texte condamnant fermement la répression en Iran.

"Un texte est à l'étude et il est discuté car il y a des gens qui ne sont pas partisans de condamner, mais il y a la nécessité de produire ce soir à Trieste un texte ferme et nous le ferons", a-t-il promis de Paris.

Le G8, a déclaré le porte-parole du ministère italien des affaires étrangères Maurizio Massari, exprimera sa préoccupation sur le programme nucléaire iranien tout en ayant la volonté de "maintenir autant que possible un climat de dialogue".

"L'isolement est la mauvaise approche (...) L'engagement est le mot-clé", a affirmé Sergueï Lavrov.

L'Iran a décliné l'invitation de l'Italie de se joindre à la réunion du G8 à Trieste, qui doit durer jusqu'à samedi en l'absence de l'Américaine Hillary Clinton, qui se remet d'une fracture accidentelle du coude.