Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 6 octobre, la rencontre entre l’ancien et l’actuel président, pour tenter de régler leurs différends sur l’accord de paix conclu avec les Farc, les tensions entre les États-Unis et la Russie, qui ne les ont pas empêchés de se mettre d’accord sur la désignation du portugais Antonio Guterres au secrétariat général des Nations unies.
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On commence cette revue de presse internationale en Colombie, où l’ancien président Alvaro Uribe s’est entretenu avec son successeur, Juan Manuel Santos, hier.
Cette rencontre entre les deux dirigeants avait pour but de tenter de régler leurs différends sur l’accord de paix conclu avec les Farc, mais finalement rejeté, dimanche, par référendum, n’a pas donné lieu à des modifications concrètes de cet accord, mais suscite tout de même l’espoir d’El Tiempo, qui insiste sur la dimension symbolique de cette rencontre, une première depuis 2010, et sur le ton engageant adopté par l’actuel et l’ancien président. «Indépendamment des incertitudes qui planent sur le processus de paix, il est réconfortant de voir les deux dirigeants s’asseoir à la même table, avec la même volonté de ne plus entendre les armes dans la confrontation entre l’Etat et les Farc», écrit le journal. «La Colombie peut-elle surmonter ses peurs, et parvenir à la paix?», s’interroge The New York Times, qui rappelle la façon dont l’action de Juan Manuel Santos a été «sapée par l’opposition incessante de son ancien allié, Alvaro Uribe» - une opposition présentée comme un obstacle majeur aux négociations avec la guérilla marxiste ces quatre dernières années. «La guerre en Colombie n’est pas seulement la guerre du gouvernement contre les Farc, c’est aussi une lutte qui se joue au sein de l’élite politique colombienne», explique le journal, qui estime que, bien que la guérilla ait promis de ne pas rompre le cessez-le-feu, «si les opposants à la paix refusent le compromis, alors ils risquent de pousser les Farc à reprendre les armes et le trafic de drogue, laissant les régions les plus pauvres de Colombie embourbées dans la violence».
De cessez-le-feu, il n’en est plus question en Syrie, où Russes et Américains affirment avoir rompu leurs discussions. L’escalade de ces derniers jours inquiète The Moscow Times, qui prévient que la Russie, rangée aujourd’hui dans la catégorie des «Etats-voyous», pourrait descendre dans celle des «Etats-parias», à cause de son action militaire en Syrie, notamment à Alep. Des agissements que le quotidien russe ne condamne pas, mais dont il prévient qu’ils risquent d’être synonymes de sanctions économiques occidentales et de pressions de l’Otan accrues. Moscou doit-elle réellement craindre les réactions du camp occidental, et en particulier des Etats-Unis? D’après The Washington Post, ce serait justement «l’inaction américaine en Syrie qui aurait donné le feu vert aux crimes de guerre» commis par le régime, avec le soutien de la Russie, tandis que The Wall Street Journal met en garde l’Administration américaine: «Stoppez Assad maintenant ou attendez-vous à des années de guerre» - encore des années de guerre, devrait-on dire.
Barack Obama étant sur le départ, ce sera la tâche de celui ou celle qui lui succèdera à la Maison-Blanche. La perspective de voir Donald Trump être celui-là, donne, on le sait, des sueurs froides aux médias nationaux, comme le rappelle The New York Times, qui rapporte que de nouveaux titres de presse viennent de se prononcer contre le milliardaire républicain, notamment le très prestigieux magazine The Atlantic, qui jusque là n’avait pris parti qu’à deux reprises depuis sa création, en 1857, une fois en 1860, pour soutenir Abraham Lincoln, et une fois en 1964, en faveur de Lyndon Johnson. The Atlantic qui rejoint Vanity Fair, dont le directeur de la rédaction a pris la plume pour dénoncer la façon dont Trump aurait «fait la promotion des armes à feu, la bigoterie, l’intolérance, le mensonge, et de tout ce qui nuit, de manière générale, à la société», et le journal le plus vendu aux Etats-Unis, Usa Today, qui estime que Donald Trump n’est pas «apte» à diriger les Etats-Unis.
Un mot, pour terminer, de la désignation, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de l’ancien chef du Haut Commissariat pour les réfugiés, Antonio Guterres, pour succéder à Ban Ki Moon, au secrétariat général de l’organisation. «Guterres conquiert les Nations unies», titre le quodien portugais Jornal de Noticias, qui salue la nomination de son compatriote, et recense les réactions de ses confrères du monde entier, à l’annonce de cette désignation - présentée par The Guardian comme la manifestation d’une «rare démonstration d’unité» au sein du conseil de sécurité, tandis que The New York Times pointait l’arrivée du Portugais au secrétariat général de l’ONU à un «moment de défi» pour l’organisation, notamment du fait de la tension croissante entre la Russie et l’Occident.
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