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"Le bonheur simple des vidéos de chats"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 5 octobre, le déploiement par la Russie de systèmes anti-aériens sur sa base de Tartous, en Syrie, le débat entre les deux candidats à la vice-présidence américaine, le plongeon de la livre sterling, et le bien-être procuré par les vidéos de chats.

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On commence cette revue de presse en Syrie, où la Russie a annoncé avoir déployé des systèmes antiaériens S-300, à Tartous, cette ville côtière du nord-ouest du pays, qui lui sert de base militaire.
Cette annonce, qui intervient au lendemain de la décision de Washington de suspendre ses pourparlers avec Moscou sur un cessez-le-feu, a suscité cette mise en garde du porte-parole du Pentagone: «Il faut qu’il soit clair pour les Russes et pour tous ceux qui opèrent en Syrie, que nous prenons très au sérieux la sécurité de nos aviateurs». «Nous rappelons que le S-300 est un système uniquement défensif qui ne menace personne», a assuré de son côté son homologue russe - voilà pour les déclarations, mais sur le terrain, l’avantage russe ne fait aucun doute, d’après le journal libanais pro-iranien Assafir, qui estime que les Etats-Unis ont définitivement loupé le coche, et que le projet turco-américain d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie a fait long feu. Pendant ce temps, le régime syrien poursuit son offensive, en particulier sur les zones rebelles d’Alep, victime d’«un échec collectif et d’un terrible jeu de dupes»,  d’après Courrier International, qui estime que  l’Histoire qui s’écrit aujourd’hui à Alep est celle d’une organisation, les Nations unies qui exhibe, à chaque réunion, son impuissance, celle d’une opposition (syrienne) incapable de s’unir, et celle de de puissances régionales – l’Iran, la Turquie, l’Arabie Saoudite – qui auront utilisé le terrain syrien pour pousser leurs pions ou défendre leurs positions». «Aujourd’hui, on écrit à Alep l’histoire d’un pays qui n’existe plus», dénonce Courrier. Dans le dessin de Nasser Al Jafari, pour le journal jordanien Al Ghad, on voit le président américain, qui va bientôt quitter la Maison-Blanche, passer à côté de la ville bombardée par les avions russes: «le quotidien des Syriens», indique la légende.
Aux Etats-Unis, justement, les deux candidats à la vice-présidence ont débattu hier soir, pour la première et la dernière fois, à la télévision. Jugé «ennuyeux» par The Daily Beast, le débat qui a opposé le républicain Mike Pence au démocrate Tim Kaine aurait toutefois connu un petit moment de tension lorsqu’il a été question du refus de Donald Trump de publier sa déclaration d’impôts, selon le site. «Mike Pence et Tim Kaine sont au fond la même personne», estiment plusieurs experts, interrogés par The Washington Post, qui rapporte que ces derniers ont surtout été sensibles aux ressemblances entre les des deux candidats: «Certes, les politiques qu’ils défendent ne sont pas les mêmes, mais tous deux sont et ont été membres du Congrès, ont dirigé un Etat, et sont réputés pour leur courtoisie», écrit le journal, qui relève que cette ressemblance a pu procurer la sensation aux téléspectateurs de voir double, alors que le débat qui a opposé Hillary Clinton à Donald Trump, la semaine dernière, avait été marqué par le fort contraste de leurs personnalités - c’est un euphémisme. D’après le site de la chaine d’info ultra-conservatrice Fox News, le candidat républicain s’est adonné hier soir à son passe-temps favori, poster des commentaires sur Twitter, retweetant notamment le message d’un de ses partisans, qui a comparé Tim Kaine au personnage du vilain dans Batman.
Au Royaume-Uni, la livre sterling a atteint hier son plus bas niveau depuis 1985, une dégringolade liée à l’inquiétude des marchés liée au Brexit. Depuis le début de l'année, la monnaie anglaise a perdu près de 13,5% par rapport au dollar, et 15,7% par rapport à la monnaie unique, d’après The Wall Street Journal, qui évoque «les gagnants et les perdants» de la situation. Chez les gagnants, on trouverait les grandes entreprises exportatrices britanniques, et chez les perdants, celles qui importent, et voient leurs coûts augmenter. «La livre a atteint un plus bas depuis 31 ans, il est temps de comprendre que le Brexit va nous rendre plus pauvres», prévient The Independent, qui ironise sur la façon dont ses partisans avaient promis, au moment de la campagne, que le départ de l’UE voudrait dire «plus d’argent dans les poches des Britanniques» - «ils ont oublié de dire que cet argent dans nos poches aurait moins de valeur», accuse le journal, qui dresse lui aussi la liste de ceux qui ont le plus à perdre avec une livre faible: les salariés, les retraités, ceux qui ont contracté un emprunt immobilier, ou encore les entreprises du secteur touristique.
Je doute que cela suffise à les rasséréner, mais à ces Britanniques qu’attendent peut-être des lendemains qui déchantent, et à tous les autres, je propose de jeter un cil à cet article du Wall Street Journal, qui explique pourquoi regarder des vidéos de chats trop mignons sur internet, c’est bon pour le moral.
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