Dans une tribune publiée dimanche par le journal Le Monde, des membres de Médecins du monde dénoncent "le massacre de masse" qui se déroule à Alep, en Syrie.
Les mots sonnent comme un appel au secours : "Alep… où bientôt, ne resteront plus que les cadavres de ses habitants qui n’auront pas pu fuir, pas pu se protéger". Des membres de Médecins du monde lancent dimanche 2 octobre 2016 dans le journal Le Monde un cri d'alarme sur la situation des quartiers Est de la ville d'Alep, en Syrie.
La tribune, qui dénonce "un massacre de masse" et "l'abandon d'un peuple" détaille le terrible quotidien de "la trentaine de médecins héroïques qui ont survécu et qui sont restés" sur place malgré "l’impossibilité d’exercer des soins adaptés" : "opérations réalisées à même le sol, faute de médicaments, (...) amputations de sauvetage réalisées sans anesthésie"...
Les membres de Médecins du Monde demandent, entre autres, la fin des bombardements, la fin du siège de la ville et la fin de l'utilisation des armes non conventionelles.
Damas poursuit son offensive
L'ancienne capitale économique de Syrie est devenue le principal front du conflit syrien. La situation humanitaire d'Alep-Est aux mains des rebelles et pilonnée par les raids est jugée désespérée par de nombreux observateurs.
L'armée syrienne et ses alliés ont poursuivi dimanche leur progression au nord d'Alep, profitant de bombardements intensifs toute la nuit de samedi à dimanche sur les quartiers Est. L'armée syrienne a appelé dimanche dans un communiqué les rebelles à évacuer les quartiers est d'Alep affirmant qu'elle garantirait la sécurité de leur passage et leur fournirait l'aide nécessaire.
Samedi, le plus grand hôpital des quartiers rebelles d'Alep a été bombardé pour la deuxième fois de la semaine. Environ 250 000 personnes, dont 100 000 enfants, vivent dans les quartiers Est, assiégés par le régime, et subissent, selon l'ONU, "la plus grave catastrophe humanitaire jamais vue en Syrie".
Les efforts diplomatiques pour rétablir un cessez-le-feu en Syrie semblent complètement enlisés, avec des tensions grandissantes entre les États-Unis, qui soutiennent les rebelles, et la Russie, alliée de Damas.
Avec AFP