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Après les révélations de son ex-conseiller, Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi qu'il ne se laisserait "pas impressionner par la moindre manœuvre, aussi grossière soit-elle", ni par "la bassesse, la calomnie et la trahison".

"Calomnie", "bassesse", "trahison" mais aussi "manœuvre grossière". Ce sont les mots choisis, mercredi 28 septembre, par Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, pour qualifier le brûlot écrit contre lui par son ex-conseiller de l'ombre, Patrick Buisson.

Dans ce livre explosif, le sulfureux conseiller, tombé en disgrâce, règle ses comptes avec l'ex-chef de l'État. Il l’accuse notamment, alors qu'il n'était que ministre de l'Intérieur, en 2006, d’avoir laissé des manifestations anti-CPE (Contrat première embauche) dégénérer dans le but politicien de reprendre ensuite le contrôle de la situation face à son rival, le Premier ministre de l'époque, Dominique de Villepin.

"J'ai une capacité de résistance"

Apparaissant combatif, mercredi soir, lors d'un meeting à Chantilly (Oise), Nicolas Sarkozy a répondu à Patrick Buisson, affirmant qu'il ne se laisserait "pas impressionner" par "la bassesse, la calomnie et la trahison". "Quand on est candidat à la présidence de la République, on doit avoir le cuir épais. Très épais", a-t-il lancé devant ses partisans. "Quand on aspire à conduire le destin de notre pays, on ne se laisse pas impressionner par la moindre manœuvre, aussi grossière soit-elle" a-t-il ajouté.

"Ceux qui pensent pouvoir m'atteindre doivent savoir que j'ai une capacité de résistance, une détermination et une volonté que l'expérience du pouvoir et de la vie n'a eu de cesse de renforcer. Je ne suis d'ailleurs pas le premier à subir de telles attaques. Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et même François Mitterrand ont eu leur lot de caricatures, d'insultes, de coups bas", a-t-il fait remarquer.

Mauvaise passe pour Sarkozy

À moins de deux mois de la primaire du centre et de la droite, l'ex-président voit les embûches s'accumuler, avec la mise en examen de l'un de ses proches, l'ex-patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, ou encore sa récente sortie sur les "Gaulois", qui a cristallisé les critiques.

Autre élément défavorable au candidat : les révélations d’un carnet de Mouammar Kadhafi, l’ex-dirigeant libyen, mentionnant des versements pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Pour ne rien arranger, le président des Républicains est maintenant distancé par son principal concurrent Alain Juppé, donné vainqueur du scrutin par les sondages.

Avec AFP