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"De la fragilité de la trêve en Syrie"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 13 septembre, l’entrée en vigueur de la trêve conclue entre Russes et Américains en Syrie, la décision de la municipalité d’Amatrice, en Italie, de porter plainte pour diffamation, et la question de la santé des hommes et des femmes politiques.

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On commence cette revue de presse internationale en Syrie, où la trêve entre le régime de et les rebelles est entrée en vigueur, hier, à 19 heures heure locale.
«Le cessez-le-feu a pris effet dans une Syrie fatiguée par la guerre», titre The Wall Street Journal, qui montre un père et son fils priant dans un cimetière du quartier de Douma, dans la banlieue de Damas - un instant de répit, grâce à l’accord auquel sont parvenus les Russes et les Américains. Les Etats-Unis et la Russie qui «ont les moyens» de faire durer le cessez-le-feu dans la durée, d’après The Independent, qui rappelle que si la trêve est respectée durant toute une semaine, les deux pays ont pris l’engagement d’une coopération militaire «sans précédent», pour diriger ensemble leurs raids aériens contre le groupe Fatah Al Cham et l’organisation de l’Etat islamique. Dans un dessin, le quotidien panarabe basé à Londres Asharq Al Awsat, montre la fragilité de cette trêve sous la forme d’une petite branche qui empêche, tant bien que mal, le régime syrien d’appuyer sur la gâchette.
Toujours dans le domaine du dessin, notez la décision de la mairie d’Amatrice, en Italie, de porter plainte pour «diffamation» contre Charlie Hebdo, après la publication de deux caricatures sur les victimes du tremblement de terre. D’après La Repubblica, la ville la plus touchée par le séisme meurtrier du 24 août dernier, qui a fait 295 morts, porte plainte pour deux dessins, un premier dessin titré «Séisme à l’italienne» signé par le dessinateur Félix, publié au lendemain de la catastrophe, qui montrait des victimes ensanglantées avec les mentions «penne sauce tomate», «penne gratinées », et écrasées par les débris de leurs maisons sous le titre «lasagnes».  «Ces dessin est répugnant», avait alors réagi le ministre de la Justice, provoquant la publication d’un autre dessin, signé Coco, également visé par la plainte de la municipalité. Dans cette caricature republiée sur Twitter par la dessinatrice, on voit une femme écrasée sous les décombres lançant  aux Italiens: «C'est pas Charlie Hebdo qui construit vos maisons, c'est la mafia».
Aux Etats-Unis, Hillary Clinton est intervenue hier soir à la télévision,  pour s’expliquer sur le malaise qui l’a saisie dimanche dernier, lors des cérémonies de commémoration du 11-Septembre. La candidate, dont l’entourage a annoncé qu’elle souffrait d’une pneumonie, a raconté qu’elle ne s’était pas évanouie, mais qu’elle avait été prise d’un «vertige» et avait qu’elle avait «perdu l’équilibre», avant d’assurer qu’elle comptait reprendre sa campagne dans deux jours. Il faut dire que le temps presse, comme le montre le dessin trouvé sur le site de Courrier International, qui montre Hillary Clinton auscultée par un médecin tenant en main de mauvais sondages. En attendant que l’ex-secrétaire d’Etat se remette sur pieds, The New York Times demande la publication, dorénavant, de leur bulletin de santé par tous les candidats à la Maison-Blanche. «Comme en attestent les cheveux grisonnants du président Obama, la présidence américaine est sans doute le poste politique le plus épuisant et le plus stressant qui existe», et les électeurs doivent s’assurer que celui ou celle qu’ils envoient à la Maison-Blanche sera suffisamment en forme pour tenir le coup, estime le journal, qui rappelle qu’Hillary Clinton, 68 ans, et Donald Trump, 70 ans, ont tous deux dépassé l’âge auquel la plupart de leurs concitoyens prennent leur retraite. Une exigence de transparence partagée par The Wall Street Journal, qui cite l’exemple du sénateur et ancien candidat John McCain, qui avait partagé avec la presse, en 2008, les quelque mille pages du rapport médical faisant état du mélanome dont il souffrait. The Guardian, en revanche, relativise les éventuels soucis de santé des hommes et des femmes politiques, assurant que ces problèmes n’entravent pas nécessairement leur action publique. «Qu’Hillary Clinton se rassure, en prenant exemple sur ces dirigeants qui n’ont pas laissé leurs problèmes physiques prendre le dessus - qu’il s’agisse de John Kenneddy, qui souffrait de la maladie d’Addison, de François Mitterrand, frappé par un cancer, ou de Winston Chruchill, touché successivement par la dépression et une attaque cardiaque».
Les hommes et les femmes politiques, qui peuvent préserver leur santé en pratiquant un type bien particulier de réunion. Cela s’appelle le «walk and talk», autrement dit parler, tenir une réunion, tout en marchant - ça n’est pas une technique recommandée aux seuls politiques, d’ailleurs, puisque ses bénéfices sur la santé, avérés, selon The Wall Street Journal, peuvent profiter à tous. Le walk and talk implique cependant deux conditions: ne pas dépasser le nombre de trois personnes et se limiter à une demi-heure - bref, ne pas tourner au marathon.
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