C’est un thème de campagne dont elle se serait bien passé, mais Hillary Clinton va devoir rendre des comptes sur sa santé. L’ancienne secrétaire d’État de Barack Obama a été victime d’un malaise, dimanche à New York, à l’occasion des commémorations des attentats du 11-Septembre et a annulé ses déplacements en Californie prévus lundi et mardi.

La vidéo publiée sur les réseaux sociaux la montrant vacillante et peinant à monter dans sa voiture avec l’aide de plusieurs gardes du corps a depuis fait le tour de la Toile, forçant son équipe de campagne à publier des informations sur son état de santé.

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Hillary Clinton a été examinée après avoir rejoint sa maison de Chappaqua, dans l'État de New York, selon un membre de son équipe de campagne. Son médecin, Lisa Bardack, a annoncé dans un communiqué que la candidate souffrait d'une pneumonie.

"Elle a été mise sous antibiotiques et nous lui conseillons de se reposer et de modifier son emploi du temps. Pendant l'événement de ce matin, elle a souffert de la chaleur et était déshydratée. Je viens de l'examiner et elle est maintenant réhydratée et se remet bien", a-t-elle déclaré.

Alors que la cérémonie en souvenir des attentats du 11-Septembre commençait dimanche sur le site du World Trade Center attaqué par des kamikazes à bord de deux avions il y a 15 ans, la température approchait les 27 degrés avec un soleil qui brillait par intermittence. Le représentant démocrate de New York Joe Crowley, partisan d'Hillary Clinton et présent lors de la cérémonie a évoqué devant un journaliste de Reuters une chaleur "incroyable, étouffante".

Les soutiens de Trump se lâchent sur Twitter avec le hashtag #HillarysHealth

Au-delà de l'impact de son malaise sur son emploi du temps, ce diagnostic arrive à un moment crucial dans la course à la Maison Blanche. Le premier débat présidentiel est prévu le 26 septembre et l'élection se tiendra le 8 novembre.

Son rival républicain Donald Trump s'est abstenu de commentaires dimanche. Il avait toutefois émis à plusieurs reprises des doutes sur la santé de l'ancienne première dame des États-Unis et sur sa capacité à assumer une fonction présidentielle physiquement éprouvante. Ses partisans se chargent, eux, de mener l’offensive sur Twitter avec le hashtag #HillarysHealth.

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La présidente du Comité national démocrate, Donna Brazile s'est dite rassurée de constater que Clinton "se sentait déjà mieux" et a dit se réjouir à l'idée de la "voir de retour dans la campagne et poursuivant le chemin de la victoire".

Plusieurs soutiens de la candidate ont par ailleurs tenté de tourner l'incident à son avantage, jugeant qu'il témoignait de sa force. "Après avoir été diagnostiquée d'une pneumonie, Hillary Clinton a conduit une réunion de deux heures sur la sécurité nationale, a donné une conférence de presse et a passé une heure et demi dans la chaleur lors d'un événement pour le 11-Septembre", a déclaré un de ses anciens collaborateurs et communiquant, Peter Daou. "C'est une prouesse de force physique qui met en miettes les rumeurs sur sa santé depuis plusieurs semaines."

Après son malaise, la candidate à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre a dit aux journalistes qu'elle se sentait "très bien" en sortant de la maison de sa fille Chelsea, située dans le quartier de Manhattan, où elle avait été emmenée après avoir quitté la cérémonie.

Une commotion cérébrale fin 2012

Les questions entourant la santé d’Hillary Clinton sont récurrentes depuis qu’elle fut victime, en décembre 2012, d'une commotion cérébrale. Elle avait peu après développé un caillot sanguin.

La candidate démocrate a également été prise d'une quinte de toux lors d'un meeting de campagne ce mois-ci à Cleveland. "Chaque fois que je pense à Trump, je deviens allergique", avait-elle lancé en guise d'explication.

Mais une lettre publiée en juillet par son médecin décrit Hillary Clinton comme étant en "excellente santé" et "apte" à occuper la fonction de chef de l'État.

Les précédents candidats présidentiels ont divulgué des informations bien plus détaillées sur leur santé que Donald Trump, âgé de 70 ans, ou Hillary Clinton.

En 2008, le candidat républicain malheureux John McCain avait ainsi permis à des journalistes de lire les quelque 1 173 pages de son dossier médical, des rumeurs le disant atteint d'un cancer.

Avec Reuters