Quinze ans après le 11-Septembre, 66 % des Français, selon un sondage, sont persuadés que des informations liées aux attentats de 2001 ont été dissimulées. Les plus jeunes et les moins diplômés semblent plus sensibles à ces thèses complotistes.
Quinze ans après les attentats du 11-Septembre, les thèses complotistes continuent de nourrir toutes sortes de fantasmes sur la Toile. Une enquête réalisée par l’Institut d’études Odexa, menée auprès d’un échantillon de 1 009 Français majeurs interrogés sur Internet le 8 et 9 septembre 2016, révèle que 66 % des personnes sondées considèrent qu’on leur a dissimulé des informations sur les attentats qui ont frappé les États-Unis en 2001.
Quelque 45 % d’entre eux pensent, en outre, que l’on ne connaît pas vraiment les responsables de ces attaques. Enfin selon la même étude, 28 % des Français estiment que le gouvernement américain a été impliqué.
Les sondeurs relativisent tout de même ces résultats. "Il ne s’agit pas de tirer des conclusions hâtives. Ces 45 % ne sont pas tous les apôtres de la conspiration, ils peuvent seulement se demander si les responsables ont bien été identifiés", préviennent les responsables de l'étude.
Aucune catégorie n’est parfaitement imperméable à ces théories, mais certaines le sont plus que d’autres : les personnes peu diplômées (niveau Bac ou moins) et la tranche d’âge des 25-34 ans semblent davantage sensibles aux thèses conspirationistes. En effet, 75 % des moins de 25 ans estiment qu’on leur a caché des informations sur les attentats du 11 septembre 2001, contre 55 % des 65 ans et plus.
Preuve que le travail de pédagogie n’est pas terminé. "Les démonstrations complotistes ont beau avoir été maintes fois démontées par les médias, des scientifiques et la justice, elles continuent de prospérer, concluent les responsables d'Odexa. Le combat pour les démonter est donc bien d’actualité. Cela passe par un apprentissage d’Internet que les jeunes doivent savoir utiliser sans se faire manipuler."