L'Allemande et future numéro 1 mondiale Angelique Kerber a remporté le deuxième titre du Grand Chelem de sa carrière en venant à bout de la Tchèque Karolina Pliskova 6-3, 4-6, 6-4, en finale de l'US Open, samedi.
Angelique Kerber s'est offert, samedi 10 septembre, à Flushing Meadows, l'US Open au terme d'une finale spectaculaire face à la Tchèque Karolina Pliskova (6-3, 4-6, 6-4), disputée pendant plus de deux heures sous une chaleur accablante.
À 28 ans, l’Allemande est la nouvelle reine du circuit WTA puisqu’elle délogera l'Américaine Serena Williams de la première place du classement mondial après186 semaines de règne ininterrompu.
"Ce que j'ai réussi cette année est incroyable : je savais que je pouvais courir après la balle pendant quatre heures, mais je me suis surprise à produire un tennis aussi offensif", a-t-elle constaté. Sans surprise, Kerber, qui s’était adjugé l'Open d'Australie en janvier, a mieux débuté la rencontre que son adversaire, intimidée et fébrile pour sa première finale d'un Grand Chelem à 24 ans.
La Tchèque a perdu d'entrée son service et n'a pas pu s'appuyer sur ses premières balles de service, son atout majeur : résultat, elle a concédé le premier set en quarante minutes.
Mais Pliskova, tombeuse en 8e de finale de Venus Williams 4-6, 6-4, 7-6 (7/3) en repoussant une balle de match, puis en demi-finale de Serena Williams 6-2, 7-6 (7/5), a retrouvé son tennis dévastateur et a bien failli jouer un mauvais tour à la N.2 mondiale.
Digne héritière de Steffi Graf
Plus incisive et plus précise (17 coups gagnants pour un total de 40), elle est revenue à une manche partout. La Tchèque, qui avait battu sèchement (6-3, 6-1) l'Allemande trois semaines plus tôt en demi-finale à Cincinnati, semblait avoir pris l'ascendant, physiquement et mentalement.
Elle a ainsi pris rapidement le service de son adversaire, au bord de la rupture et de plus en plus frustrée, pour mener 2-1 dans la manche décisive. Mais elle n'a pu confirmer, trahie par ses fautes directes (47) et sa nervosité, comme l'a montré le dernier jeu perdu sur son service après quatre grossières fautes.
"Il n'y a rien de honteux à perdre contre la N.1 mondiale, il y a beaucoup de positif à tirer de cette finale et de ce tournoi", a insisté Pliskova.
"Angelique mérite cette victoire et la première place au classement mondial", a-t-elle estimé.
L'Allemande a en effet disputé quatre des cinq finales les plus importantes de l'année (défaites à Wimbledon et à Rio pour les JO-2016). Son seul échec retentissant a eu lieu sur la terre battue de Roland Garros où elle a été éliminée prématurément, dès le 1er tour…
La gauchère a surtout rappelé à son pays les plus belles heures de l'ère de l’impératrice du tennis féminin Steffi Graf, qui était jusqu'à samedi la dernière Allemande à avoir remporté l'US Open (1996) et à avoir régné sur le classement WTA.
Avec AFP