!["La solution au Gabon ne viendra pas de l'intérieur" "La solution au Gabon ne viendra pas de l'intérieur"](/data/posts/2022/07/21/1658425689_La-solution-au-Gabon-ne-viendra-pas-de-l-interieur.jpg)
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 7 septembre, les tensions post-électorales au Gabon, de nouvelles accusations contre la Trump University, et le début des Jeux paralympiques.
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On commence cette revue de presse internationale au Gabon, où un calme précaire semble s’être installé depuis lundi, après plusieurs jours de violences.
Ces émeutes avaient suivi l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba le 27 août – une réélection contestée par l’opposition gabonaise. Il est difficile de faire état précisément de la situation dans le pays, dans la mesure où l’accès à internet et aux réseaux sociaux reste difficile, voire coupé, comme en témoigne le Une du site de L’Union, dont la dernière mise à jour date du 31 août dernier. Le quotidien gabonais ne faisait alors état d’aucune violence dans le pays. Interrogés par la rédaction internet de France 24, les camps du président réélu et celui de son rival Jean Ping, qui conteste le résultat du scrutin, ont poursuivi, hier, leur bras de fer, se contredisant, point par point. Alors que Jean Ping estime le bilan des violences électorales «entre 50 et 100 morts», le porte-parole du gouvernement gabonais, l’accuse non seulement de «mensonge» mais surtout d’être lui-même à l’origine de la violence dans le pays. Les observateurs de l’Union européenne, eux, évoquent une «évidente anomalie» dans les résultats, d’après Jeune Afrique, et la situation place les diplomates étrangers dans une position particulièrement délicate, selon Le Figaro. Un «bon connaisseur du Gabon» interrogé par le journal explique que «la solution ne viendra pas de l’intérieur», dans la mesure où «les positions des uns et des autres sont beaucoup trop tranchées». «L’issue ne peut venir que de pressions étrangères», assure cet expert. Hier, Manuel Valls a une fois encore déclaré que «la sagesse commanderait un nouveau décompte des résultats», mais Le Figaro explique que la France est confrontée à un «dilemme», dans la mesure où «sa relative prudence est l’objet de critiques et se trouve comparée à sa position en 2011 en Côte d’Ivoire quand Paris s’était très vite prononcé en faveur l’Alassane Ouattara aux dépens de Laurent Gbagbo», mais qu’elle «doit aussi penser à la sécurité de ses 14 000 ressortissants présents au Gabon». D’après le journal, les capitales «poussent Jean Ping à former un recours devant la Cour constitutionnelle, avant jeudi, dernière date légale mais celui-ci se montrerait «peu enthousiaste, hésitant, accusant la plus haute instance judiciaire de partialité et pointant du doigt sa présidente, l’ex-compagne d’Omar Bongo». La solution passera-t-elle par l’Afrique? Toujours selon Le Figaro, l’Union africaine doit envoyer «prochainement» une médiation de plusieurs chefs d’État pour trouver une issue. Elle pourrait arriver demain à Libreville et devrait être conduite par le Tchadien Idriss Déby, accompagné du Nigérien Mahamadou Issoufou et du Sénégalais Macky Sall.
Aux Etats-Unis, le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump reste empêtré dans l’affaire de l’université qu’il avait fondée au milieu des années 2000. Le dossier de la «Trump university» qui prétendait enseigner, entre 2005 et 2010, les secrets du millionnaire en matière immobilière moyennant la modique somme de 35 000 dollars par an, vaut au tycoon d’être actuellement poursuivi dans quatre Etats par des étudiants criant à l’arnaque et à la tromperie. Des allégations contestées par Trump, qui estime que les élèves en ont eu pour leur argent, et qui met en cause, également, les interrogations exprimées par The New York Times, sur le don de 25 000 dollars qu’aurait fait sa fondation familiale à la procureure générale de Floride en 2013 – en violation des règles fédérales, qui interdisent aux fondations de faire des dons à des candidats, alors que le bureau de cette procureure était en train de plancher sur l’opportunité ou non de poursuivre la Trump University pour fraude. D’après Associated Press, Pam Bondi aurait «sollicité personnellement» ce don, juste avant de conclure qu’il n’était pas nécessaire d’engager ses poursuites. «L’histoire de Donald Trump avec la corruption est ahurissante, alors pourquoi est-ce Hillary Clinton qui fait figure de seule et unique corrompue?», accuse The Washington Post, peu convaincu, par le rôle de chevalier blanc qu’entend incarner Trump.
Un mot, pour terminer, des Jeux paralympiques qui débutent aujourd’hui. Je vous propose de jeter un cil à l’hommage que rend The Guardian à ces athlètes «avec des handicaps qui ne sont pas superhumains, mais humains, tout simplement». «Le vrai progrès surviendra le jour où on ne considèrera plus ces athlètes comme des citoyens de seconde zone ni les symboles superhumains du courage, mais comme de simples concitoyens qui, comme chacun d’entre nous, doivent recevoir le soutien dont ils ont besoin».
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