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Au moins vingt-deux personnes soupçonnées d'avoir pris part au braquage de la joaillerie Harry Winston, à Paris, en décembre, au cours duquel un butin record de 85 millions d'euros avait été dérobé, ont été placées en garde à vue.

AFP - Vingt-deux personnes présumées liées au braquage record de la joaillerie Harry Winston, à Paris, où un butin de 85 millions d'euros avait été dérobé en décembre 2008, étaient toujours en garde à vue mardi matin, a-t-on appris de source policière.

Vingt-cinq suspects avaient été placés en garde à vue lundi et trois d'entre eux ont donc été relâchés par les enquêteurs dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué la source.

La Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne a procédé dimanche et lundi à une série d'interpellations de suspects, âgés de 22 à 67 ans, liés au "milieu traditionnel haut de gamme" français, selon la même source. Ils auraient bénéficié "de complicités internes", dont celle d'un vigile également interpellé.

Selon la même source, les interpellations ont été réalisées à Paris et en Seine-Saint-Denis. La BRB a découvert lors de perquisitions aux domiciles de certains suspects 250.000 euros puis un million d'euros en espèces, dans des caches, ainsi que des armes.

Les policiers ont appris récemment que des receleurs présumés des bijoux "venant de l'étranger" s'apprêtaient à effectuer une transaction en région parisienne afin de les revendre. C'est le moment qu'ils ont choisi pour effectuer les premières interpellations "en flagrant délit", selon eux.

Depuis lundi après-midi, ils s'efforçent de déterminer la part de responsabilités des suspects.

Le braquage avait eu lieu le 4 décembre 2008. Quatre malfaiteurs armés, dont certains étaient déguisés en femmes et connaissaient les noms de certains employés, leur adresse personnelle et l'emplacement exact des coffres-forts, avaient fait main basse sur 85 millions d'euros de bijoux en un quart d'heure dans cette joaillerie de l'avenue Montaigne (VIIIe).