logo

"Les tribulations d'un président américain en Chine"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 6 septembre, l’échec de l’entretien entre Barack Obama et Vladimir Poutine sur la cessation des hostilités en Syrie, les insultes du président philippin à l’égard du président américain, les élections de dimanche dernier à Hong-Kong, et des nouvelles de la solitude.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

On commence cette revue de presse internationale avec la rencontre, hier, en marge du sommet du G20 en Chine, entre Vladimir Poutine et Barack Obama, qui se sont retrouvés pour un entretien sur la Syrie.
Malgré la mine renfermée qu’on lui voit à la Une du Wall Street Journal, le président américain a assuré avoir eu des discussions «productives» avec son homologue russe, qui a fait savoir, pour sa part, que tous deux n’étaient pas parvenus à s’entendre sur une cessation significative des hostilités, « malgré un certain rapprochement» de leurs positions. Au même moment, une série d’attentats faisaient plus de 40 morts en Syrie, rappelle The Wall Street Journal. Au G20, il y a eu ceux qui ont affiché un visage fermé, et ceux qui ont tenté de faire bonne figure face à l’adversité – Theresa May, notamment, la Première ministre britannique, qui s’est vue infliger une mise en garde des autres dirigeants sur les conséquences du Brexit, notamment sur les pertes d’emploi que celui-ci pourrait entraîner au Royaume-Uni. The Independent rapporte que Matteo Renzi l’a pressée d’accélérer la sortie de son pays de l’UE, pour en finir au plus vite avec la période d’incertitude ouverte par le référendum. Est-ce la faute à ses ultimatum? Le journal raconte un peu plus loin la mésaventure arrivée au président du conseil italien. Alors que les dirigeants étaient rassemblés sur un bateau pour une petite promenade sur un lac, un poisson volant a atterri sur le ponton, provoquant une bonne pagaille. Plusieurs invités, dont Theresa May, se sont esquivés comme ils le pouvaient pour ne pas se retrouver mouillés, mais Matteo Renzi, lui, a tenté de rejeter le poisson à l’eau avec ses pieds - ce qui lui a valu une bonne glissade. On ne sait pas si son homologue britannique a ri sous cape.
Barack Obama, lui, a finalement décidé de faire l’impasse sur sa rencontre prévue aujourd’hui au Laos avec le président philippin, après que celui-ci l’a publiquement insulté. Après avoir réagi avec retenue, en déclarant que Rodrigo Duterte était «un garçon pittoresque», Barack Obama a fait savoir qu’il ne rencontrerait pas son homologue philippin à Vientiane pour le sommet de l’Asean, où les deux dirigeants devaient aborder le problème de la lutte contre la drogue, d’après The Philippine Daily Inquirer - c’est d’ailleurs ce dossier qui a provoqué ce nouveau dérapage de Duterte, celui-ci ne goûtant pas beaucoup les déclarations du président américain sur les droits de l’homme aux Philippines, notamment à propos des méthodes ultra-violentes défendues par Duterte dans la lutte contre ce trafic. D’après The Washington Post, celui-ci a présenté ce matin ses «excuses» à Barack Obama,  déclarant dans un communiqué regretter l’annulation de leur rencontre, et expliquant ses  écarts de langage par des «articles de presse affirmant que le président américain lui ferait la leçon sur les exécutions extrajudiciaires».
Toujours en Asie, à Hong-Kong, cinq jeunes militants du Mouvement de contestation de 2014, le Mouvement des parapluies, ont été élus au Conseil législatif, dimanche. Pour la première fois, de jeunes militants prônant la rupture avec Pékin ont été élus à l’Assemblée, ce qui fait craindre un retour de bâton dans l’ex-colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997, d’après The Guardian, qui rapporte que plus de 2 millions de personnes, soit près de 60% des inscrits sont allés voter - un record. «Les électeurs de Hong-Kong viennent d’envoyer un message on ne peut plus clair à Pékin: la révolution des parapluies n’est pas morte», commente The Wall Street Journal, qui cite parmi ces jeunes élus Nathan Law,  23 ans, qui avait été à une des figures de proue du mouvement, tandis que The South China Morning Post présente l’élection de ces jeunes militants comme la manifestation de «la force des aspirations démocratiques et le désir de changement» - une élection qui ouvrirait une période d’incertitude pour le gouvernement et le futur de Hong-Kong.
Tout autre chose, pour terminer, des nouvelles sur la solitude. Alors que The New York Times fait état de l’inquiétude des autorités britanniques face à l’épidémie de solitude qui touche la population du Royaume-Uni, The Washington Post explique que, certes, la solitude est mauvaise pour la santé, mais que c’est aussi ce qui a permis la survie de l’espèce humaine - dans la mesure où ce sont les moments de solitude qui ont  permis aux hommes de comprendre l’importance des interactions sociales.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.